Le regard de Paloma fait des aller-retours entre moi et Denis tandis que j'essaie de comprendre tout les bribes d'informations qui sortent de la bouche du prénommé Hernandez.
- Tu t'es pris pour un justicier, il faut que t'arrête ta provocation. Répond Paloma d'un ton calme.
Le brun s'approche de nous, le visage fermé et le regard froid. Sa respiration s'est accélérée à mesure que Paloma a parlé.
- J'ai rien à me reprocher moi.
- Tu devrais. C'est pas en agissant ainsi que tu te sentiras mieux Hernandez. Paloma jette un coup d'œil dans ma direction avec de reprendre avec une intonation totalement différente, je sais pas moi y'a pas un genre de code d'honneur entre les mecs ? Un truc du genre on ne se tape pas les meufs ou les exs de ses potes ?
Je vois Denis changer brusquement d'expression, à mon avis Paloma a visé juste. Ça prouve peut être qu'au fond il regrette ne serait-ce qu'un tout petit peu ce qu'il a fait. Il n'a même pas eu le cran de s'excuser et c'est quand même la moindre des choses.
- Je savais pas qu'ils étaient encore ensembles. Et comme je l'ai déjà dit, je lui ai rendu service. Toi et moi on sait très bien que Jessy ne devait pas rester avec ce mec.
- Denis, on arrête les frais ok ? Tu t'approches pas de lui, finit.
Je reste silencieuse face à ce spectacle qui se dresse sous mes yeux. Je n'ai rien à dire et surtout je n'ose pas parler.
Denis finit par s'approcher lentement de Paloma et s'arrête alors qu'il n'est qu'a quelques centimètres d'elle.- Personne à part moi décide de quand c'est finit, pigé ?
Le regard de Denis se pose alors sur moi et il finit enfin par s'éloigner de Paloma.
- C'est son frère. Ajoute Paloma comme si c'était le mot magique.
Denis s'arrête alors alors qu'il s'apprêtait à s'en aller.
- J'en ai rien à branler de l'indienne, qu'elle se mêle de ses affaires.
Ces mots me font un drôle d'effet. Ma gorge se noue et je me retrouve à vouloir empêcher les larmes de couler. Quand je pensais qu'il n'était pas possible de le détester encore plus, il me montre que rien est impossible. Que ce sentiment a spécialement était crée pour lui. Denis est une bombe à retardement. Un jour il nous fait espérer qu'il reste quelqu'un de bien derrière ce visage froid et le lendemain il nous prouve le contraire. Je pensais être différente, il m'a dit de penser différemment et quelques jours plus tard, il me recrache ce surnom débile. Il a une façon de le dire bien plus blessante que n'importe qui. J'arrive à lire la cruauté dans ces mots si bien que je sais pertinemment qu'il ne le pensait pas. Il l'a juste fait pour me blesser. Il l'a fait exprès et j'ignore pourquoi.
Ce surnom idiot me rappellera toujours d'où je viens et ce que j'ai traversé. C'est pour ça que j'ai du mal à l'avaler et jouer l'insensibilité.
- T'es qu'un gros con Hernandez ! Crie Paloma.
Celle-ci finit par se tourner vers moi et diriger ses mains sur mes joues. Ses mains froides me font revenir à la réalité et je remarque que ces doigts fins viennent essuyer les larmes qui m'ont échappé. Je ne les avaient même pas sentis.
- Je te ramène chez toi, ma belle.
Je ne réagis toujours pas mais je me contente de suivre Paloma vers sa voiture. De nouveau, je tourne la tête en arrière pour fixer la silhouette de celui qui tourmente mes émotions. Sans vraiment comprendre, je le vois lui aussi se retourner et pendant une fraction de secondes je croise son regard qui me glace le sang.
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Trésor d'une vie (T1 + T2) | En pause
RomanceJe m'appelle Diviya Taller. Un prénom très cambodgien pour une américaine n'est-ce pas ? Ma vie c'est mon épreuve et chaque jour, je lutte pour oublier ces douleurs qui me tourmentent depuis mes six ans. J'ai été abandonné par ma maman, Rama. En p...