DENIS HERNANDEZ

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Je frappe fermement à la porte, car le peu de respect que j'ai pour moi-même m'empêche de perdre mon calme.

La mère de Diviya m'ouvre la porte, son visage blême. Lorsqu'elle voit mon visage, une colère évidente remplace sa pâleur. Sans prévenir, sa main s'abat violemment sur ma joue.

Je suis habitué à ce genre de réaction.

- Madame Taller, j'ai besoin de voir la chambre de Diviya pour vérifier quelque chose.

- Vous plaisantez, j'espère ! Ma fille a disparu à cause de vous ! Elle est entre les mains d'un homme dangereux à cause de vous ! Vous comprenez ? Aless est mort à cause de vous, et maintenant vous osez pénétrer chez moi !

- Écoutez, soit vous m'autorisez à entrer calmement, et tout se passera bien. Soit je devrais entrer de force, car je vais entrer quoi qu'il en soit, mais cela pourrait devenir moins pacifique.

Ses yeux s'écarquillent de surprise.

- Ma fille a disparu, Denis ! Si vous avez le moindre soupçon de compassion, imaginez ce que je ressens en ce moment. Comprenez que voir votre entrée dans ma maison après la douleur que vous avez infligée à cette famille, c'est au-delà de ce que je peux supporter.

Pendant quelques instants, la tristesse dans les yeux de cette femme me fait presque reconsidérer. Je ne veux pas manquer de respect à la famille de Diviya, mais j'ai désespérément besoin d'une piste, d'un indice pour la retrouver.

- Je suis profondément désolé.

Et j'entre.

Zac ne me suit pas, au contraire, il accompagne Madame Taller pour discuter. Quant à moi, je me précipite dans sa chambre, et mon cœur manque un battement quand je sens l'odeur de cette fille qui est devenue plus qu'essentielle dans ma vie.

Tout est parfaitement ordonné. Il n'y a aucune trace de désordre, rien qui laisserait penser que Diviya a été enlevée, c'est presque troublant.

J'entre dans la salle de bain et la trouve tout aussi impeccable. Je regarde sous le lit, ouvre les placards, tout est en ordre. Mon esprit commence lentement à réaliser que tout cela est bien réel.

Diviya a disparu.

Ma Diviya.

Les larmes montent à mes yeux. La pièce commence soudainement à tournoyer autour de moi, et je me retiens en m'accrochant à la chaise de bureau, la première chose à portée de main. Je prends quelques minutes pour reprendre mes esprits.

Je suis dans un état pitoyable, mon cœur a du mal à tenir mais je ne peux pas rester dans une chambre d'hôpital alors que Diviya a disparu.

Quand je relève les yeux, je remarque une lettre blanche pliée en plusieurs morceaux. Sans réfléchir, je la saisis et l'ouvre rapidement.

Les mots se dévoilent sous mes yeux.







« Aless,

Tu m'as dit un jour qu'on ne rencontrait qu'une seule fois l'amour de sa vie. Tu m'as dit que lorsque c'était fait rien ne pouvait séparer deux personnes qui s'aimaient. Je voudrais te prouver que parfois la vie est bien plus complexe. Parfois, nos opinions divergent et les disputes nous brisent. Parfois, les gens se séparent et se blessent.

Je ne t'en veux pas. Pour les mots que tu as prononcés ni pour les coups que tu n'as malheureusement pas contrôlé. L'amour c'est aussi savoir pardonner. L'amour c'est aussi savoir abandonner.

Je t'aime, te pardonne mais t'abandonne.

Je ne sais pas quand tu recevras cette lettre mais si jamais je ne suis déjà plus là, ne soit pas triste. Ne désespère pas ! Je n'étais juste pas celle qu'il te fallait.

Trésor d'une vie (T1 + T2)  | En pause Où les histoires vivent. Découvrez maintenant