CHAPITRE 3

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Et si on s'était connus plus tôt, et si j'avais été ton amie, la vie aurait-elle fait en sorte que nous nous rencontrions ?



















Se faire percuter par la foudre, oubliant ses repères instantanément et instinctivement c'est mon état à l'heure actuelle.

Bien évidemment, je n'ai pas été percutée par une foudre normal, mais plutôt par celle du désir.

Mais qu'est-ce ?

Quel est ce sentiment ?

Quel est cette magie qu'il met dans sa voix ?

Je ne fais que lutter, même si j'essaie je ne l'oublie pas. Elle continue à redonder en moi tel un écho infini.

Qu'est-ce qui m'arrive ?

Pourquoi j'ai l'impression d'être entraînée dans un courant qui paraît doux mais colérique de par l'ampleur des vagues ?

Pourquoi si subitement, j'ai une montée de chaleur et pourtant, nous sommes au mois de septembre, un climat pluvieux, nuageux, je dois ressentir toutes autres contrainte du climat, mais pas de la chaleur.

Je vais finir par devenir folle, si je continue.

Mais tu l'es déjà


Même si je le veux, peu importe l'ampleur du désir d'oublier, rapidement mon cerveau me joue des tours, il me fait revivre encore et encore cette même rencontre, me laissant voir ma stupidité et ma maladresse.

Je n'ai même pas été capable d'aligner deux mots correct et pourtant, je peux me venter et me faire valoir pour mon français, mais là, c'est décevant, je le sais.

De base je suis une pipelette, visiblement, j'ai perdue mes cordes vocales à cet instant précis.

Je laisse balancer ma tête sous mes bras réunis en guise de support.

Me remémorant ma déception, jusqu'à ce que je sois sortir de cette trance par des cries.

Je lève la tête et me rends compte qu'il s'adresse à moi, toute honteuse, je me lève.



- Mademoiselle, présentez-vous ! Me questionne le professeur

- Je m'appelle Ange Cathïde ! Je sors du lycée de Bonaberie. Dis-je d'une petite voix

- Bienvenue à vous, j'espère que cet environnement vous sera favorable.
Bien, je suis votre professeur de français, et tout au long de l'année Je vais vous entretenir dans ce cadre...

Encore une fois, je me laisse emporter, je me perds dans mes pensées, mes émotions sont parfaitement en désordre, je ne parviens pas à y mettre de l'ordre, et quant à ma boussole elle est déréglée, déréglée à son approche, et sa voix crée en moi une éruption volcanique.




(******)





La sonnerie annonce la fin du cours de français et ce bon monsieur s'en va marquant la fin de la journée.

À l'extérieur la nature présente ses traits de colère, il pleut des cordes et les ravales de vent glaciales viennent finir leur courses sur mon visage, ce qui donne à ma peau l'allure de celle d'une poule.

Je n'ai ni pull, ni un col roulé pour remettre ma température corporelle à la régulière, elle chute plus les mouvements des vents deviennent insupportables.

Mes potes ont décidés avec ce climat d'aller jouer au foot sur cette averse, les garçons et ce jeux...

Je demeure isolée en classe, car je ne connais personne, juste mon ombre et ma voix intérieure qui me sert d'amie, plus une coépouse qu'une amie, mais bon, c'est la seule que j'ai actuellement pour me tenir compagnie, autant me restreindre à ses analyses sordides.

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