CHAPITRE 49

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Lorsque tu traverses des moments difficiles, rappelles-toi de ceux donc tu t'es déjà affranchis....
































Le dilemme de la vie, c'est de croire à sa facilité, d'aspirer aux coups de chance, la vie en elle même est parcours de difficultés et de pièges.

Je suis allongée sur le lit, tel un corps sans âme.

Position fœtal, retenant farouchement mon cœur meurtri, qui se pétrifie à chaque fois que ses paroles me reviennent en mémoire.

Mon univers royale et rayonnant, c'est transformé en un véritable enfer infernal.

Dès l'instant où il m'a dit ouvertement que c'est finis, je suis devenue l'ombre de moi-même.

Ma mère, la pauvre femme ne sait plus à quoi s'en donner.

Je suis désolée maman de te faire autant souffrir, j'aimerais tellement te le dire, à fin de te sortir sous ce nuage sombre, mais j'y arrive pas.

Ouvrir la bouche est un supplice, à chaque fois que je le fais, j'ai mal.

Je me dis qu'en la fermant je ne ferais plus de bêtises.

Aucun processus médical, aucun procédé spirituel, encore moins mythique n'a abouti à une véritable résolution.

La pauvre femme, a un regard mental détraqué, désespérée pour un seul enfant...

Pourquoi l'en vouloir ?

Elle ne se doute pas que mon mal, ne réside pas dans la médecine, ni dans l'église encore moins dans les rites de notre religion, il relève d'une seule personne, d'un être, qui peut être insignifiants pour l'humanité, mais signifie ma raison de vie.

Mon mental

Ma stabilité

Mon bien-être

J'admire les vas et viens du rideau bleue avec le peu de vue qui me reste, car depuis la fameuse phrase d'Ulrich, mes jours et mes soirées se sont transformés en lamentation, je ne fais plus la différence entre un rouge et un blanc, tous deux se valent...

L'action du vent sur ce rideau a sur moi, un don d'apaisement, je me sens libre à sa vue, je désire être comme ce rideau, aussi légère, aussi vivante, et avec cette même vitalité.

Mais je ne le serais plus.

Quel jour sommes-nous ? Je ne le sais pas, plus.

Je n'ai plus besoin de savoir, il n'est plus là.

Je déprime, j'essaie à chaque fois son numéro, mais je tombe toujours sous sa messagerie vocale.

Sur les réseaux, je suis toujours considérée comme le programme malveillant qui vient perturber la gestuelle de son environnement.

Je ne sais pas comment ça se passe pour lui, est-il dans le même état d'âme et d'esprit que moi je me trouve ?

Et les yeux se gonflent, mais plus aucune larmes n'en sort, je crois que j'ai épuisée mon stock.

J'ai mal, j'ai extrêmement mal.

J'aimerais guérir, mais si mon médicaments refuse de se présenter à moi malgré toutes mes insistances, que dois-je faire ?

Mes yeux se ferment, essayant de diriger toutes cette douleurs intenses, cette dépression pressente.

J'ai si mal

Tellement mal

J'aime que ça s'arrête

Et lorsque mes yeux s'ouvrent à nouveau, je tombe sur lui, il m'apparaît tel un rêve...

- On m'a dit que tu ne mangeais plus, que tu ne buvais plus, que tu ne marchais plus, que tu ne souriais plus, que tu te laissais mourir... Pourquoi Cathïde ?

J'ai de la peine à parler, la gorge sèche, les lèvres qui s'effilochent, les yeux irrités, le regard à vide, le corps allant vers la sécheresse tel une momie...

Je me débats à trouver une réplique à lui faire entendre.

J'ai l'impression que l'on m'arrache mes cordes vocales, lorsque je force sur elles.

- Tu es sans te douté de la raison

- Alors c'est à cause de lui ? Pourquoi donc chercher les solutions dans la médecine, dans l'église ou même dans les rites ? Alors qu'on sait pertinemment que c'est une seule personne la cause, une seule maladie, qui, peut aussi être le médicament ! Comment pourrais-je qualifier cette maladie donc le virus provient d'Ulrich ? Il prend un temps de répliques, puis reprend Un Ulrichtarisme ? Ou peut être un Ulrimachisme ?

Un léger sourire fait son apparition sur ses lèvres asséchées, ce léger sourire conduire à améliorer une mine morphis depuis quelques jours.

- Peut-être un Ulrichanisme ! Dis-je à mon tour

Il éclate de rire, et ce rire me rappelle à quel point, j'étais morte, et enterrée, tout ceci pourquoi ?

Pour un garçon ?

- J'aime te voir ainsi Cathïde, pleine de vie, de joie, j'aimerais retrouver ma meilleure amie, la fille dévouée à la technologie, celle qui aimerait innover le monde de son sourire, je veux retrouver l'otaku, la fameuse mangagiste que je connaisse, je veux revoir en toi la passion de vitalité, le dévouement en ses études, la captivation des séries policières, je veux revoir la fille, la même là donc je suis tombée sur le charme, charismatique qui m'a fait la suivre ! Arrêt de le laisser te dicté, tu sais l'amour ça va et ça vient, les garçons ne finiront pas, je suis certain que dehors, où juste là à quelques mètres de toi, se trouve une personne qui voudrait te connaître, Ange, il y'a plus d'un million de personnes à qui, tu dois éblouir de ce sourire magistrat.

- Franklin...

Franklin est un vrai petit homme accomplie !

C'est la première personne que j'ai rencontré à mon arrivée à bekoko, c'est mon voisin et mon meilleur pote.

C'est une personne débrouillard, déjà, pendant la totalité des grands vacances, il s'en donne à plusieurs petits métiers, notamment la vente à la sauvette de divers produits alimentaires du moment, dans les travaux champêtres, et parfois il donne des cours de soutien pour les classes primaires.

Il sait écouter, conseiller, il possède un œil observateur et juridique, sait garder son calme dans les moments de panique, protecteur et amicale...

C'est vraiment un garçon de sagesse et bientôt un homme de grand envergure.

- Il n'y a pas de Franklin qui compte, je veux que tu médites sur ses paroles, pour l'heure, je prends congé.

- Où vas-tu ? Je veux que tu restes auprès de moi... Je t'en pris, reste avec moi.

- Navré Cathïde, je voudrais bien être auprès de toi surtout en ce moment, mais le temps me tiens à la gorge, comme tu sais les cours reprennent lundi, notamment dans quatre jours, donc, il faut être à Dschang aujourd'hui pour pouvoir préparer ma rentrée, sur ceux je dois prendre le premier bus allant de Douala pour ma destination !

- Je dois donc m'attendre à t'avoir près de moi pendant les grands vacances ?

- Pas si longtemps que ça, je serais là pour Pâques ! D'ici-là, soit vivante et retrouve ta vitalité, tu me le promets ?

- Oui, je te le promets

- Je peux donc m'en aller le coeur léger.

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