CHAPITRE 5

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Aucun être humain ne peut réellement en comprendre un autre




























L'insistance du bip sonore m'extirpe de mon sommeil profond.

À peine ai-je entre ouvert mes yeux, qu'un sourire radieux illumine mes lèvres.

Ai-je rêvée ?

Sommes-nous encore le lundi matin de la rentrée scolaire ?

Si ça s'avère être le cas, ceci signifierai  que mon rêve est une prémonition.

Ne me dit pas que tu crois à ces choses de rêves prémonitoires ?

Hélas, oui j'y crois fermement tout comme je crois qu'il existe une seconde existence après la mort.

Pose-je le pied au sol que mes paumes de mains se rejoint, mes yeux se ferment, et que mon cœur se mette à parler ; oui j'exalte le seigneur de sa miséricorde, de son soutiens perpétuel, de sa protection constante, et du guide indétrônable qu'il soit.

Après quelques minutes, mes yeux s'ouvrent et un Amen s'échappe de mes lèvres.

Je fais mon lit, heureuse, toute excitée à l'idée de retourner au lycée et d'être en fin près de lui.

Mon lit fait, je sors de ma chambre et me dirige vers celle de ma mère, sous la pointe des pieds, j'essaie de ne pas faire de bruit, même si elle ne le dit pas je sais qu'elle est extrêmement fatiguée, lentement je me faufile dans ses draps de ma mère et mes mains entourent son tour de taille.

- Mon père tu es très matinal. Alors ton premier jour, ça était ? Me fait-elle savoir visiblement déjà réveillée

Bien-sûr qu'à l'entendre prononcée mon premier jour de cours, tout mon être se fît exporter dans une jovialité total.

Mon sourire se fait de plus en plus grand, instinctivement ma tête s'engouffre au creux de son dos, les souvenirs me reviennent, les sensations, leurs intensités, tout absolument tout me revient et là, je sens mon cœur, me quitter.

J'aurai tellement voulus lui dire, lui conter absolument tout, de sur quoi, ma journée s'est tellement bien passée que je suis même tombée folle dingue amoureuse d'un garçon prénommé Ulrich, il a tout les caractères d'une divinité, il est parfait, agréable à vivre, je me sens attiré, il est tellement ce que je veux, mais il y'a cette fille qui le colle à longueur de journée... Enfin je veux dire, qu'elle était collée toute la journée à lui, comme si c'était seulement le supra collant qui les relient...

Mais hélas, je ne pouvais pas la lui contée; à défaut de cette histoire passionnante, je m'attarde sur ces mots,

- Plutôt bien ; les professeurs sont accueillants et un peu stricts. Ne puis-je m'empêcher de lui dire en omettant plusieurs détails, ceux les plus fondamentalement.

Elle ne lance plus aucun mot, et le silence nous envahit.

Ma mère n'est pas une femme bavarde, en fin tout dépend du contexte, c'est vrai qu'elle peut être très strictes, voire parfois inaccessible, mais tout de même compréhensive et attentionnée.

Parfois j'aimerais lui raconter toutes les péripéties de ma vie, mais j'ai toujours cet instinct de recule, c'est vrai c'est ma mère, c'est cette femme qui a mis sa propre vie en jeu au détriment de la mienne, je devrais lui accorder mon entière confiance, me livrer à elle telle mon journal intime, mais hélas, j'y arrive pas, ce blocus me contraint à me renfermer sur moi-même, et me focaliser sur mes propres jugements.

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