|-Chapitre 11-|

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_Chapitre 11_

Je sors du bureau de la directrice qui m'a convoqué à nouveau.

Pour une fois je n'ai rien fait, elle voulait seulement me dire que même si je n'ai pas pu finir mes à cause de l'incident d'hier, nous sommes dimanche actuellement, je n'aurais pas de cours de rattrapage et que je devrais me débrouiller si j'avais besoin d'une quelconque aide.

Je déambule dans les couloirs sans but, juste pour profiter du peu de liberté que j'ai et de me dire que je peux au moins décider d'où je vais.

L'incident d'hier repasse en boucle dans ma tête, non je ne parle pas du discours de la directrice à propos de l'alcool, seulement du moment passé dans ma chambre avec Grant.

Quand il m'a annoncé que Phil était son frère et qu'il devait me tuer je savais bien qu'il n'était pas sérieux et qu'il n'allait pas me tuer mais l'attitude qu'il a prit par la suite me rassurait presque, comme si son agressivité soudaine et presque une domination si je puis dire m'attirer. Je veux dire que son attitude m'attirait, pas lui ! Soyons bien clair sur ce sujet.

Je pense que j'ai sûrement toujours eu le béguin pour des gens avec un problème mental.

Alors que mes pensées me déconnectent de la réalité, je bouscule quelqu'un.

Je sursaute et me tourne pour m'excuser, j'écarquille les yeux en voyant Phil.

Je l'attrape par la manche de sa veste et l'approche de moi.

— Un problème Avery ? Me demande-t-il un peu surpris par mon attitude.

— Oui, t'es le frère de Grant bordel ! Grognais-je.

— Oh, je vois que tu as appris la nouvelle.

Je penche la tête sur le côté attendant un peu plus d'information.

— Mais quoi ! Tu veux que je te dise quoi, oui je suis son frère et puis ça ne change rien. S'exclame-t-il.

— Oui, t'as raison. C'est seulement que ça me choque un peu.

Il hausse les épaules en commençant à marcher de nouveau.

Je le suis.

— Et ce n'est pas un peu énervant de le croiser tout le temps ? Me moquais-je.

— Bon si tu veux on va manger un morceau à la cafétéria et je réponds à toutes les questions que tu veux. Soupire-t-il.

Je sautille d'excitation et on se dirige rapidement vers la cantine.

Quelques instants plus tard, nous sommes installés à une table et je peux enfin commencer mon interrogatoire.

— Tu arrives toujours à le supporter depuis ta naissance ? Demandais-je.

— On est un peu pareil donc si j'arrive à me supporter, le supporter ne sera pas plus mal. M'explique-t-il.

— Vous avez combien d'année d'écart ? Continuais-je.

— Deux ans. Me répond-il.

Donc Grant a 20 ans.

— Est-ce que Grant a toujours été un sale con ? Le questionnais-je.

Mais Phil ne me répond pas et lève les yeux sur quelque chose juste au dessus de moi.

Je sens déjà que je vais finir mal à cet instant précis.

Je déglutis, m'orne de mon plus beau sourire et me tourne pour faire face à Grant qui a un sourcil arqué et une moue surprise.

— Utiliser ma famille pour en savoir plus sur moi, je ne savais pas que je t'obsédais autant. Ricane-t-il d'une voix hautaine.

Mon sourire s'agrandit puis je lève progressivement mon majeur pour lui montrer.

Il secoue la tête un peu comme pour me montrer que je le désespère.

— Bon, viens. Soupire-t-il sans calculer son frère qui fixe la scène.

Je me tourne quelques instants vers Phil qui hausse les épaules.

Je soupire et quitte la table pour suivre mon tortionnaire.

On sort de la cantine et il se tourne vers moi.

— J'aurais vraiment dû te tuer hier. S'exclame-t-il.

Je frissonne à l'entente de cette phrase, je ne connais pas assez Grant pour savoir s'il est sincère ou si c'est encore une de ces nombreuses blagues ironique.

— Ok... Dis-je en commençant à lui tourner dos.

Il pose sa main sur mon épaule pour me mettre à nouveau face à lui mais je la repousse et commence à marcher en direction de ma chambre.

Vraiment, je le trouve tellement étrange je ne peux pas définir qu'il est vraiment.

— Avery ! Grogne-t-il en s'approchant de moi.

J'ignore totalement son appel et marche de plus belle pour arriver finalement à l'accueil.

Il attrape ma main et une douleur intense se propage dans mon ventre le temps de quelques secondes.

Je baisse les yeux sur sa main qui enlace la mienne et la retire pour relever mon regard vers lui.

— Pourquoi tu es partie ? Me demande-t-il.

— Oh, je ne sais pas. Sûrement car tu m'as dit que tu aurais dû me tuer, tu voulais ma mort et je ne reste pas avec ce genre de personne. Dis-je calmement comme si c'était évident et ça l'est.

— C'était une blague, c'est bon ! Soupire-t-il.

Je lève les yeux au ciel.

A cet instant, je n'ai pas l'impression que nous sommes une élève et un surveillant, j'ai l'impression que nous sommes deux jeunes qui se prennent la tête pour rien car l'un d'eux à un humour noir.

Je détourne le regard quelques instants pour voir Caillie qui a un téléphone collé à l'oreille mais qui nous regarde intensément.

Grant suit mon regard et se fige, elle doit sûrement se dire que son petit ami filtre avec une élève juste devant ses yeux.

Je recule de quelques pas et finis par faire demi-tour pour prendre les escaliers qui mènent à l'étage des dortoirs.

— Avery. M'appelle-t-il.

Pour je ne sais quelle raison, je me retourne cette fois-ci.

— Je suis un con depuis ma naissance. Me dit-il pour répondre à la question que j'avais posé à Phil quelques minutes plutôt.

Je hoche la tête un peu sonnée et monte les escaliers.

Prochain chapitre : Le week-end prochain ♥

C'est bizarre mais quand je réponds à vos commentaires ça ne se poste pas :3


Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant