_.Chapitre 18._
— Tu me serres trop le bras, crétin. Grognais-je en le dévisageant.
Il me lâche un peu et me tire dans des escaliers plutôt étroit.
— On va où ? Lui demandais-je perplexe.
Il continue de marcher sans pour autant me répondre.
— Bon, ok je sais que tu veux m'ignorer et tout mais j'ai bien le droit de savoir où tu m'emmènes ! Commençais-je à m'énerver.
— Elle ne donne pas de nom à cet endroit. Me répond-il froidement.
Je le fixe incrédule.
Je ne sais pas où il m'emmène mais je ne présage rien de bon.
L'état de Dustin, son visage et ses yeux vides me donnent des frissons.
Une grande porte se dresse soudainement devant nous. Il la pousse alors que je jette de dernier coup d'œil pour apercevoir que nous étions dans des sortes de sous sol avec des cachots.
Plusieurs personnes nous fixent comme si nous étions des bêtes de foire et je remarque au loin une pièce avec une énorme baie vitrée. Je peux nettement voir l'intérieur, il y a une simple chaise.
Je fixe perplexe la scène qui se déroule devant moi et Grant me tire de plus belle vers cette pièce.
Il m'installe sur la chaise et m'attache les poignées à cette même chaise.
La pièce est complètement blanche et vu de l'intérieur elle ne parait pas aussi chaleureuse.
Il me fixe quelques instants et je pourrais jurer qu'il parait troubler.
Il se penche vers moi et je le fixe sans rien dire.
Il embrasse doucement mon front, me laissant complètement suspendue à ce geste doux.
Quelques secondes plus tard ma tête est recouverte d'un casque similaire à celui d'une moto.
Je le fixe faire sans rien dire, il me jette un dernier regard et referme la porte de la pièce.
Je tente de voir à travers la baie vitrée mais la seule chose que je vois n'est que mon propre reflet et là je commence légèrement à paniquer.
Je me concentre sur ma respiration pour me calmer mais j'entends un bruit comme si un gaz s'échappait d'un tuyau. Je tourne ma tête pour apercevoir du gaz qui se propage lentement dans la pièce.
Je gigote et commence à comprendre que tout ça n'est pas un jeu.
Je bloque ma respiration pour tenter de garder seulement de l'air pur dans mes poumons mais vient un moment où je ne peux plus luter.
Je prends une gorgée d'air remplie de ce gaz et je toussote.
Soudain ma tête me fait mal, je vois le sol qui bouge et je tente tant bien que mal de rester consciente mais je n'y arrive pas. Mes yeux me piquent soudainement sûrement à cause de gaz et je veux les gratter.
J'ai l'impression qu'on me met des gouttes d'acide dessus.
Un cri strident me fait sursauter.
Je plisse les yeux et un deuxième cri tout aussi effroyable résonne dans la pièce.
Une suite de cri s'en suit et j'essaye de boucher mes oreilles en vain.
Mes mains sont bloquées et attachées à la chaise.
Les cris s'intensifient et j'ai l'impression que mes tympans saignent, que je vais devenir sourde.
Je crie de douleur lorsque un nouveau cri résonne, j'ai littéralement l'impression que du sang s'écoule de mes oreilles.
Soudain les cris s'arrêtent et je soupire en reniflant, j'ai l'impression que quelqu'un m'a frappé la tête à coup de marteau.
Un deuxième tournée de gaz me paralysent à nouveau, je tente de me défaire de cette chaise et je sens mes poignets me brulés suite à la violence dont j'ai fait part pour me détacher.
Je tousse de plus belle et je sens ma gorge me brulait, me piquer comme si on y avait mis aussi de l'acide.
Je ferme les yeux. Je lève ensuite la tête et aperçois en entrouvrant les yeux une vidéo.
Les battements de mon cœur s'accélèrent et je fixe la vidéo incrédule.
C'est ma mère.
Elle rit et elle a ce sourire que je ne vois plus depuis plusieurs années.
Elle est si belle.
Soudainement tout devient noir.
La vidéo se remet en route et je vois à nouveau ma mère, une balle lui transperce le crâne. Je lâche un cri aigu.
Mon cœur se serre et je me déchaine contre les menottes qui me retiennent, je crie et gigote sur ma chaise.
Non pas ma mère !
Je suis sûre que c'est cet idiot de membre du conseil.
Je ne pourrais pas vivre sans elle.
Je l'aime.
Elle ne peut pas mourir.
Je lâche un cri alors que des gaz se répandent à nouveau dans la pièce et que le meurtre de ma mère passe en boucle.
Je lâche un sanglot et soudainement je sens le sol bougé. Le temps semble se ralentir et je souris débilement tout en voyant ma mère mourir.
Elle n'a pas le droit de mourir, non elle n'a pas le droit.
Je ferme les yeux.
Si tu meurs alors je vais te rejoindre maman.
Je sens le monde s'effacer et soudainement quelqu'un me détache et retire mon casque.
Je sursaute et croise le regard de Grant.
Il me fixe et je remarque qu'il a de la sueur sur le front.
Tout à coup, tout me revient.
La directrice et lui qui m'a enfermé dans cette putain de pièce à torture.
Je ne sais pas si ma mère est morte mais une chose est sûre, je ne veux plus jamais le revoir.
Je me détache de son emprise et sors rapidement de la pièce en essuyant mes joues humides.
Je peux entendre mon pouls et je croise soudainement le regarde de cette sorcière.
Prochain chapitre : Vendredi.
Je suis désolé de ne pas avoir pû poster avant, je me sens honteuse mais en ce moment j'ai énormément de contrôle, et des notes catastrophiques ! Dans ce chapitre c'est le point de vue de Avery et j'espère qu'il vous a plus ☺
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Wesley Game
Teen FictionUn jeu, un objectif, remporter une place parmi les dirigeants de ce monde : Le conseil. Avery, une adolescente intrépide de 18 ans. Grant, un "simple" surveillant. ~ - Mademoiselle Gates, pourriez vous venir quelques secondes...