Wesley Game

|-Chapitre 16-|

_.Chapitre 16._

Il est déjà 22 heures et je me demande bien si Grant ne s'est pas moqué de moi.

Nous avons échappé aux patrouilleurs mais j'ai froid et la fatigue m'attire comme un aimant.

Je secoue ma tête pour me réveiller.

— On devrait rentrer, tu ne penses pas ? Me demande Dustin qui pique du nez.

— Oui tu as raison. Dis-je avec une colère qui m'anime le cœur.

Il va m'entendre cet idiot de Grant.

Je m'apprête à descendre quand une foule d'élève arrive en criant, je fronce les sourcils et on les fixe surpris par cet attroupement.

Des cris et des pleurs se font entendre.

J'écarquille les yeux à la vue de cette scène.

— Il se passe quoi ? Me demande Dustin mais je suis aussi perdue que lui.

Finalement Grant m'a peut être aidée.

On descend du toit et on rejoint les autres qui se bouchent les oreilles et pleurent.

Mon dieu, je frémis à la vue de tous ces élèves complètement traumatisés.

Que s'est-il passé ?

La directrice fait son apparition et les cris disparaissent, seuls quelques sanglots restent présents.

Elle arque un sourcil et nous fixe un par un, son regard s'attarde sur Dustin et moi.

Elle s'approche de nous deux.

— Vous a supporté le choc à ce que je vois. Nous dit-elle d'une voix mielleuse.

Bon, on va faire comme si on y a assisté.

— Oui. Dis-je fermement.

Je vois bien qu'elle est contrariée mais elle ne le montre pas et me fixe longuement avant de poser son regard sur Dustin qui baisse les yeux.

— J'aimerai vous voir tous les deux dans mon bureau à la première heure demain.

On hoche la tête un peu perturbée.

Elle s'apprête à partir quand elle se tourne une dernière fois.

— Non, venez plutôt pour la dernière heure. Nous glisse-t-elle avec un sourire mesquin aux lèvres.

Je déglutis et elle disparait dans la foule d'élèves qui ne se sont pas remis de leurs émotions.

Je jette un coup d'œil à Dustin qui ne parait plus aussi confiant que tout à l'heure.

— Tu penses qu'ils vont faire quoi ? Me demande-t-il inquiet.

Je hausse les épaules.

Je me fais percuter par une fille en pleurs.

Je l'attrape pour avoir un peu plus d'information.

Elle me dévisage.

— Pourquoi tu es dans cet état ? Lui demandais-je sous l'œil curieux de mon ami.

Elle renifle en baissant la tête.

Soudain elle plonge son regard dans le mien et je vois de la terreur, j'en frémis et je baisse immédiatement les yeux suite à cette vision d'horreur.

Il n'y a plus que du vide dans ces yeux, elle a peur et ce n'est plus qu'un corps sans vie qui pleure son traumatisme.

— Que s'est-il passé ? Insistais-je.