Wesley Game

|-Chapitre 21-|

_.Chapitre 21._

Je sursaute lorsqu'un frisson me parcourt l'échine et je me redresse en inspectant les alentours.

Mais où je suis bordel ?

Je fronce les sourcils et aperçois que je suis emmitouflée dans une couverture.

Je devine rapidement que je suis à l'infirmerie, un réveil est posé sur le bureau.

Je me penche pour regarder l'heure qu'il est lorsque celui-ci se met à sonner, me surprenant.

Je m'étale par terre et grogne de douleur.

Qui a eu la mauvaise idée de mettre un réveil ?!

Des pas se rapprochent de la salle et je vois la directrice entrer toujours avec son expression stricte mais un sourire malsain sur le visage.

Elle s'approche de moi et me regarde comme un vulgaire déchet au sol avant de prendre son air le plus hautain.

— Contente que tu sois réveillée. Me dit-elle.

— En même temps je n'avais pas trop le choix. Murmurais-je en faisant référence au réveil qui aurait pu me provoquer un arrêt cardiaque si je ne m'étais pas réveillée quelques minutes plus tôt.

Elle sourit, satisfaite.

— Bon je ne vais pas te demander ce qu'il s'est passé, ni comprendre. J'espère juste que tout ça n'a rien avoir avec tes manigances. Ah oui, et n'oublie pas d'aller en cours cette après-midi. M'ordonne-t-elle avant de quitter la chambre aussi vite qu'elle est venue.

Je soupire et aperçois mes affaires qui sont pliés sur une chaise.

J'accroche plus fermement la couverture qui m'entoure et me relève.

J'attrape mes vêtements et les enfile rapidement.

Alors que je referme le dernier bouton de ma chemise, Grant fait son apparition.

Je le dévisage et pose simplement la couverture sur le lit avant de partir.

Il me fixe stupéfait.

Dès que j'ai croisé son regard je me suis rappelée toute la journée d'hier, autant les mauvais moments que celui où j'étais coincée dans le frigo et mon petit doigt me dit que c'est lui qui m'a aidé à ne pas devenir un simple bloc de glace mais j'ai une fierté et les évènements d'hier reste ancrés dans ma mémoire, ne me permettant pas de lui laisser une chance, non, c'est lui qui m'a attacher à cette chaise, dans cette pièce qui m'a fait tant souffrir.

J'arrive rapidement dans ma chambre et me jette sur mon portable. J'ai un message de mon père.

Il me dit que ma mère va bien.

Je souris face à cette nouvelle, même si au fond de moi je le savais, ça paraissait tellement réel que j'avais besoin d'être rassuré.

Je regarde ensuite l'heure même si je l'ai regardé pas plus tard que tout à l'heure à l'infirmerie sur le réveil, il est 12h37.

Alors que je range mon téléphone dans la poche de ma veste, quelqu'un toque à la porte.

Je fronce les sourcils et l'ouvre en faisant mine de sourire.

Dustin et Phil se dessine devant ma porte, un sourire immense sur le visage puis ils entrent tous les deux, telles des machines d'un pas synchronisé puis se tournent vers moi alors que je referme la porte.

J'ouvre la bouche pour leur dire quelque chose mais avant même que je ne suis prononcée la moindre onomatopée ils se jettent sur moi et me serrent contre eux.