|-Chapitre 28-|

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_.Chapitre 28._

Le vent me chatouille le nez et fait valser mes cheveux alors que la sueur me colle à la peau.

Malgré tout j'arrive à avoir froid.

Nous courons main dans la main pour trouver de quoi se nourrir, rien qu'une bestiole, juste quelque chose. J'aurais bien voulu retourner au petit point d'eau mais l'ours y est sûrement encore.

Une branche craque soudainement et nous nous arrêtons.

Phil passe devant et s'accroupit derrière un arbre alors que je reste en retrait et le regarde faire.

Il arme son fusil et le met en joue.

Je fronce les sourcils et me penchent en avant pour voir ce qu'il vise.

C'est une petite biche qui ne se préoccupe pas de ce qui l'entoure.

Quelqu'un tire un coup de feu au pied de l'animal et elle sursaute avant de s'évanouir dans la nature.

Je me penche vers Phil qui cherche d'où vient le coup de feu et nous voyons un autre élève, son regard me fait froid dans le dos. Il a l'air déterminé et quand il nous remarque j'ai l'impression d'être une moins que rien.

Mais Phil me secoue et me chuchote à l'oreille :

— Rattrape la biche je m'occupe de lui.

Je hoche la tête et il me pousse rapidement avant que je ne puisse faire quoi que ce soit.

J'essaye de retrouver les traces de ces pates, je cours en essayant d'être la plus discrète possible.

Un autre coup de feu est tiré et il atterrit sur le tronc d'arbre juste à côté de moi.

Je tourne la tête pour voir une fille qui me lance un regard noir avant de reprendre sa course.

Apparemment je ne suis pas la seule à désirer la pauvre bête pour déjeuner.

Je sers contre moi l'arme puis rattrape rapidement la fille.

J'aperçois l'animal au loin qui a repris son occupation.

La fille est à plat ventre par terre et elle semble concentrer.

Je m'approche doucement et donne un énorme coup de pied dans son arme qui valse à quelques mètres d'elle.

Elle lâche un cri de rage et se relève alors que je me précipite vers la bête.

Mon estomac crie famine alors que mes pieds se dirigent tout droit vers leur proie.

J'arme mon fusil, le pose sur mon épaule alors que je m'appuie contre un tronc d'arbre à quelques mètres d'elle.

Je fixe mon objectif, inspire un bon coup. Alors que je m'apprête à renoncer à tuer une innocente bête mon estomac hurle, je bloque mon regard sur la bête et appuie sur la gâchette.

Je fixe l'animal retomber au sol comme un vulgaire sac.

Je regarde le corps sans vie, cette vie que je viens de prendre comme une égoïste.

Un long cri me sort de mes pensées et je me prends un énorme coup dans le crâne.

Je grogne de douleur et plaque mes mains sur ma tête en m'affalant au sol.

Une énorme douleur se propage et je ferme les yeux pour essayer de ne plus y penser.

Un coup de feu résonne à nouveau.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant