|-Chapitre 37-|

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_.Chapitre 37._

Je fronce les sourcils face au ton qu'il emploie.

Je déglutis et me tourne vers lui.

— Ne te vexe pas, ce n'était pas ce que je voulais dire. Soupirais-je en passant une main dans mes cheveux.

Il baisse la tête et lâche ma main.

Mon cœur fait un bond lorsqu'un vide s'installe en moi suite à la perte du contact de nos deux mains.

— Bon, tu devrais aller dormir, tu vas être fatiguée pour demain. Me dit-il sans me regarder.

Je serre la mâchoire.

— Mais on est dimanche demain ! M'exclamais-je.

Il hoche la tête en me montrant qu'il n'a strictement rien à faire de ce que je lui dis.

Il s'approche du bord du toit, sûrement pour descendre mais je lui attrape l'épaule.

Il repousse ma main et s'assoit sur le bord.

— Grant ! Grognais-je comme une capricieuse.

Il se tourne vers moi et il a l'air tellement séduisant sous la lumière de la Lune, il a une expression si perdu et si masculine que je perds mes mots pour quelques secondes mais quand un regard colérique pointe le bout de son nez, j'ai plutôt envie de prendre mes jambes à mon cou.

— Quoi Avery ! Soupire-t-il en passant une main dans ses cheveux.

Il tire une bouffée de sa cigarette et la souffle sans me quitter du regard.

Il est si déstabilisant.

— Pardon. Dis-je en baissant les yeux.

Il lâche un soupir puis écrase sa cigarette contre le toit avant de la glisser dans sa poche.

Il tapote ensuite la place à côté de lui.

Je m'assois directement et serre les jambes en attendant qu'il parle.

Mais je décide de prendre les devants pour éviter d'entendre des choses que je ne veux pas entendre.

— Je ne voulais pas que tu te fasses de mauvaises idées mais je ne savais pas vraiment comment m'expliquer pour que tu comprennes ce que je voulais dire. Murmurais-je.

Un long silence s'en suit et j'ai l'impression qu'à chaque fois que j'ouvre la bouche, je m'enfonce plus bas que terre.

— Ce n'était pas très judicieux de dire ce que j'ai dit mais c'est mon ressenti. Continuais-je.

Je me tourne vers lui pour voir qu'il fixe le sol sans rien dire.

Je déglutis.

— Regarde-moi Grant ! M'énervais-je.

Il ne bouge pas d'un millimètre.

Je soupire et attrape son visage entre mes mains pour le tourner vers moi.

Il se laisse faire et plonge son regard dans le mien.

Pour une raison qui m'échappe, j'avance progressivement vers lui et penche mon visage vers lui.

Il reste impassible, jusqu'à ce que je sente une main me pousser l'épaule.

Mon corps se glace immédiatement et je me recule en pliant mes jambes contre mon torse.

— Je m'excuse, c'est tout ce que j'ai à dire. Murmurais-je avant de descendre du toit.

Une boule se forme dans ma gorge lorsque je n'entends aucun mouvement ni réponse de sa part.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant