|-Chapitre 86-|

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_.Chapitre 86._

Une personne me secoue l'épaule pour me réveiller, quand j'ouvre les yeux c'est le visage souriant d'Ethan qui est là.

— On est enfin libre, me dit-il joyeux.

Une pointe d'amertume s'immisce en moi en revoyant le corps de Carl.

Quand Ethan s'aperçoit de mon expression, il perd son sourire.

— Il avait décidé de ne pas partir depuis longtemps, ce n'est pas de ta faute, il m'en avait déjà parlé quand on était chez le chasseur, me dit-il en frottant amicalement mon épaule pour me réconforter.

— Et tu l'as laissé faire ! M'exclamais-je.

— Ecoute, il était rongé par son passé, les actes qu'il a commis à cause de la directrice, ce qu'il a fait n'était pas du suicide ou un acte désespéré, il avait besoin de se repentir, c'était la meilleure chose qu'il lui soit arrivé depuis des années, c'était une délivrance pour lui, m'explique-t-il.

Je hoche doucement la tête, me rappelant de la manière dont j'ai traité Carl sans jamais me demander ce qu'il vivait intérieurement, j'aimerais juste le voir une dernière fois pour lui dire que je suis désolée.

— Il faut aller de l'avant, me conseille Ethan en reprenant son sourire.

Je me relève et aperçois le reste du groupe déjà hors du bateau.

— Où sommes-nous ? Demandais-je.

— A Calais en France, me répond-t-il en sautant par-dessus le rebord du bateau.

Je fais de même et un poids s'enlève de mes épaules en voyant tout ce monde qui s'étend devant moi.

Je ne peux m'empêcher de sourire, c'est ça la liberté.

Je regarde autour de moi le tableau qui s'étend sous mes yeux, c'est magnifique.

— Le cuisinier m'a donné une adresse mais c'est à Paris, il faut donc qu'on s'y rende, annonce Ethan à tout le monde.

Après plus d'une demi-heure à chercher un moyen de gagner la gare routière, Rachel se manifeste enfin.

— Si ça peut aider, mon père habite à Paris depuis deux ans, annonce-t-elle.

Tout le monde se tourne vers elle pour mieux comprendre où veut-elle en venir.

— Il peut sûrement nous envoyer un jet pour venir nous chercher, propose-t-elle.

Je me tourne vers Ethan.

C'est plutôt une bonne idée mais c'est risqué, son père va sûrement prévenir la directrice.

— Il risque de nous balancer à la directrice, lui rappelle Ethan.

— La directrice ? Mais il a l'a déteste, je pense même que ce serait le premier à nous aider pour la réduire à néant, cela remonte à l'université, ils sont sortis ensemble, commence-t-elle mais je ne l'écoute plus, trouvant néanmoins étrange que son père soit aussi âgé que cette vieille sorcière.

Ethan m'attrape le bras pour qu'on parle un peu à part.

— Tu penses qu'on devrait prendre le risque ? Me demande-t-il.

— On a bien pris des risques jusque là pourquoi ne pas continuer ? Demandais-je à mon tour en haussant les épaules.

[ELLIPSE]

Cela fait déjà une journée que nous sommes arrivés en France, le père de Rachel déteste bien la directrice il n'y a aucun doute et il nous a répété à plusieurs reprises qu'il est prêt à tout pour détrôner la directrice.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant