_.Chapitre 57._
J'ai passé le reste de l'après midi à parler avec Dustin, il m'a raconté quelques anecdotes sur sa famille et je suis un peu jalouse d'une certaine manière de voir qu'il a eu de réel moment en famille. J'en ai eu aussi mais il date de 10 ans où ne sont pas vraiment intéressant.
La seule chose que je demande c'est avoir une famille unie, une mère qui fait passer sa vie de famille avant son travail.
Je n'ai sûrement aucune chance de gagner le Wesley Game et peut être que nous finirons notre vie dans un vieux taudis mais pour moi tout cela n'a aucune importance.
Nous venons de finir de manger le dîner et sous les conseils de Dustin, j'ai décidé de parler à Phil à propos de l'incident de lundi soir si on peut le nommer ainsi.
Je sors une cigarette de mon paquet et lui tends.
Il plisse ses yeux et me regarde, essayant de découvrir le pot aux roses.
— Qu'est ce qu'il y a ? Me demande-t-il.
— De quoi tu parles ? Lui répondais-je en levant les yeux au ciel.
Mes chaussures s'enfoncent dans la terre humide alors que nous nous enfonçons dans le jardin de l'école.
— Avy, tu sais très bien que je ne fume pas, je ne suis pas mon frère, me rappelle-t-il.
— Pourtant, tu m'as piquée ma clope l'autre jour, rétorquais-je.
— J'en avais besoin, c'est occasionnel, m'explique-t-il.
Je hoche la tête et range ma cigarette dans son paquet.
— Tu voulais me parler de quelque chose en particulier ? Me demande-t-il en tournant sa tête vers moi.
— Non, pourquoi tu dis ça ! M'exclamais-je en essayant de dissimuler un rire nerveux.
— Sûrement avec le clin d'œil de Dustin et je cite « Ne t'en fais pas il comprendra, il suffit de lui expliquer », me répond-il.
Je soupire et baisse mon regard vers le sol.
— C'est juste que c'est bizarre d'en parler avec toi, tu es son frère, avouais-je.
— Donc c'est à propos de mon frère. Il a fait quelque chose qui ne fallait pas ? Me demande-t-il d'un ton bienveillant.
— Non, enfin... On s'est embrassés, lui dis-je rapidement.
— Oh... Lâche-t-il surpris.
— Je n'aurais pas dû t'en parler, soupirais-je en passant une main dans mes cheveux.
— Non, ne t'en fais pas, je suis peut être son frère mais je peux très bien agir en faisant mon rôle d'ami, me rassure-t-il.
— Je n'ai pas osé lui en parler et je ne sais pas comment agir maintenant, lui expliquais-je.
— Est-ce qu'il t'a parue bizarre ou quelque chose de ce style ? M'interroge-t-il.
— Non, c'est plutôt moi qui ai agi étrangement, admettais-je.
— Je ne suis pas vraiment douée pour les conseils mais je te conseille d'affronter la réalité et d'agir en homme, enfin même si l'expression n'est pas vraiment adapter pour toi, me conseille-t-il.
— Oui, j'irai le voir demain alors, dis-je d'un air peu convaincu.
Je fais déjà preuve d'assez de courage pour marcher la tête haute quand je le vois, lui parler c'est juste la goutte d'eau qui ferait débordée le vase.
Phil remarque mon manque d'enthousiasme et s'arrête.
Il pose ses mains sur mes épaules et me fixe dans le blanc des yeux.
— Ecoute-moi Avery. Tu vas aller le voir maintenant et lui dire ce que tu as sur le cœur au lieu de dormir une nuit de plus dans le doute, me dit-il d'une voix stricte.
Je hoche la tête.
— Non mais si jamais il... Commençais-je mais il me stoppe en me retournant puis me pousse en direction de l'école.
— Tu vas y aller, de suite. Je connais mon frère mieux que personne ici, je sais ce que je fais, me rassure-t-il.
Il a peut être raison.
Je marche en direction de l'école, le laissant derrière-moi en me répétant des phrases pour m'encourager dans ma tête.
Je chasse toutes les ondes négatives pour me concentrer sur mon unique but, parlé à Grant.
Quand j'arrive enfin à l'entrée de l'école, je pousse l'énorme porte en bois.
Je ne le vois dans les parages, je me dirige donc vers sa chambre en faisant attention à ce que personne ne me remarque pour marcher rapidement.
Quand j'arrive enfin devant la porte de sa chambre, je prends une grande inspiration et présente mon point en l'air pour m'apprêter à frapper mais la porte s'ouvre avant que je ne puisse le faire.
Je tombe nez à nez avec Grant qui baisse ses yeux vers moi d'un air surpris.
— Avery ! S'exclame-t-il en essayant de comprendre ce que je fais ici.
Toute ma confiance et ma volonté s'évapore en quelques secondes.
Et j'ai l'impression de défaillir en voyant qu'il s'est habillé élégamment.
Il porte une chemise et il s'est coiffé pour une fois, il a pris soin de son apparence et ça se voit.
— Oh désolé, je ne savais pas que tu sortais, lui dis-je en me grattant la nuque.
— C'est pas grave, je passe la soirée avec Caillie, m'explique-t-il.
Je hoche la tête en essayant de masquer ma déception et la douleur qui se propage dans mon cœur lorsqu'il m'explique la raison de ses beaux habits.
— Je ne te dérange pas plus, lui dis-je en reculant de quelques pas.
— Tu avais quelque chose à me dire ? Me demande-t-il en s'approchant.
Je secoue la tête négativement.
— Non ça peut attendre, passe une bonne soirée, dis-je en lui tournant le dos pour quitter au plus vite les lieux.
J'ai l'impression que l'on m'a percé le cœur à plusieurs reprises avec des flèches, celle de cupidon qui vise sans regarder, sans réfléchir aux conséquences.
Pendant que moi je suis en train de me remémorer le baiser sous toutes les coutures, il est en train de se préparer pour passer la soirée avec sa petite amie.
Je pourrais lui dire qu'elle le trompe mais ce serait rendre service à Caillie d'une certaine manière, lui enlevant le fardeau de devoir avouer cette aventure.
Et puis je n'ai pas le cœur à le faire parce que j'ai tout simplement peur de sa réaction, s'il est blessé, triste, c'est tout mon monde qui s'écroule.
J'ai ce petit espoir qu'il ne tient pas à elle mais alors pourquoi être en couple avec elle si c'est le cas ?
Mais depuis quelques temps j'ai l'impression que mes espoirs et mes rêves ne sont là que pour me faire souffrir.
J'ai envie d'en vouloir à Phil pour m'avoir encouragée à aller lui parler mais sans ça je ne serai pas fixée sur la situation.
Il veut juste oublier cet incident, c'est clair.
Prochain chapitre : en fin de semaine ♥
Je suis désolée, il est un peu court, je vous l'accorde et je suis malade donc je n'arrive pas à réfléchir clairement, j'espère néanmoins qu'il ne vous déçoit pas trop
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Wesley Game
Teen FictionUn jeu, un objectif, remporter une place parmi les dirigeants de ce monde : Le conseil. Avery, une adolescente intrépide de 18 ans. Grant, un "simple" surveillant. ~ - Mademoiselle Gates, pourriez vous venir quelques secondes...