|-Chapitre 61-|

5.5K 436 25
                                    


_.Chapitre 61._

|Point de vue de Grant|

|FlashBack|

Mes bottes s'enfoncent dans la boue alors que nous nous enfonçons dans la forêt.

J'ai la chair de poule mais j'ai aussi l'impression que ma peau est aussi chaude que du magma en fusion.

Quelques gouttes de pluie viennent se déposer sur mon visage, je savoure la sensation que cela me procure et m'arrête de marcher quelques instants.

Pourquoi je suis ici ?

Je passe une main sur mon crâne et serre les dents face à la douleur.

Je ne me rappelle rien, la seule chose qui me revient c'est une personne qui déboule dans notre chambre et assomme Ethan avant que l'on ne me frappe.

Je regarde autour de moi.

Ethan !

Il faut que je le retrouve.

Je cours à nouveau sans cacher la soudaine panique qui me serre la gorge d'une main de fer.

— Ethan ! Criais-je au risque de me faire repérer par qui que ce soit.

Le vent m'enveloppe tel une couverture et l'air qui traverse mon œsophage me brûle plus que me fait du bien.

Je lève les jambes plus haut tout en continuant de courir pour éviter de m'emmêler les pieds avec des racines sur le sol.

Je continue de crier le nom de mon meilleur ami jusqu'à en perdre haleine.

Je me rappelle de notre soirée d'hier.

Lorsque nous avons volé la bouteille d'alcool dans la cuisine.

Je crois que je n'ai jamais autant ri de ma vie.

Pendant un moment j'avais oublié à quel point je détestais cette école.

Je pense que sans Ethan je me serais déjà pendu avec les draps de ma chambre.

Nous étions tellement saouls que nous n'avions pas entendu les pas des personnes qui venaient.

Je crois que la dernière pensée que j'ai eu, avant de perdre connaissance c'était à quel point nous étions foutus.

Je me voyais déjà dans le bureau de la directrice mais je me retrouve ici, perdu au milieu de nulle part.

Je n'ai aucune idée si Ethan est ici, si m'abandonner jusqu'à ce que je meure de faim est notre punition.

Je crois que je n'ai jamais autant détesté la solitude.

Toute la journée j'ai couru, je suis tombé, je me suis relevé.

J'ai crié son nom jusqu'à avoir la gorge en feu.

En réalité j'étais tellement effrayé de ce qui pouvait arriver à mon meilleur ami que je ne m'étais pas rendu compte que mon pantalon était déchiré et que mon genou était écorché.

Je revois ses parents qui me font promettre que je ne laisserai jamais rien arriver à leur fils.

C'était mon idée de voler cette bouteille d'alcool, il n'a pas à payer pour nous deux.

Lorsque la nuit tombe et que les chouettes se réveillent, je décide d'abandonner mes recherches et de trouver un endroit où passer la nuit.

Je marche lentement, en évitant de faire du bruit.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant