|-Chapitre 54-|

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_.Chapitre 54._

La directrice est revenue alors que nous finissions de manger pour nous prévenir que nous sommes maintenant regroupés en une seule classe car nous sommes une trentaine et que ça serait idiot de devoir payer des professeurs supplémentaires pour des cours avec seulement 2 élèves par classe.

Donc maintenant je suis officiellement dans la classe de Dustin, Phil et Peter.

Je décide de m'assoir seule à une table et de laisser les garçons ensembles.

Je suis beaucoup trop préoccupée par Grant pour avoir une conversation normale.

Il n'a pas agi bizarrement après le baiser, il était même plutôt gentil mais en revanche de mon côté, j'ai dû être la fille la plus étrange du monde. Je me demande même comment il a fait pour ne pas fuir.

Mais bon j'avais mes raisons, ce n'est pas tous les jours que l'on embrasse Grant qui n'est d'autre qu'un surveillant que je détestais par-dessus tout au début de l'année.

Je ne sais pas de quel façon il a réussi à m'amadouer, à faire en sorte que je tienne à lui maintenant mais il a réussi.

— Je propose une minute de silence pour le jardinier ! S'exclame Peter en se levant.

Tout le monde pose son regard sur le clown de la classe.

— La directrice n'a pas donné de directive de la sorte, nous allons poursuivre le cours, lui répond de manière polie le professeur.

Peter s'approche du prof et le regarde de haut en bas.

— Je pense que si ça avait été vous la personne décapitée et offert à dîner à des ados vous aurez apprécié ne serait-ce qu'un peu de respect. Je pense que cette minute de silence est le moindre que le puisse faire, lui répond Peter en fronçant les sourcils.

Le professeur réajuste sa cravate et se racle la gorge.

— Vous avez probablement raison mais je n'ai pas le droit de faire une telle chose, s'excuse-t-il.

— Vous êtes vraiment sans cœur, monsieur, lui dit-il d'un air méprisant.

J'ai envie de dire à Peter qu'il n'est pas mieux parce que c'est un meurtrier mais il a raison d'un certain point de vue, le jardinier mérite qu'on lui fasse honneur au lieu de salir son image en le considérant comme un appât qui a conduit la majorité des élèves à leur perte.

Lorsque Peter rejoint sa place, il fait un sourire à un autre élève en ricanant et lui murmure en s'asseyant à côté de lui :

— Comment avoir un prof sous ses ordres en deux minutes !

Je lève les yeux au ciel, je trouvais bizarre aussi qu'il est la soudaine envie de devenir le porte parole des injustices.

— Tiens Gates, tu es là ! Dit soudainement Peter en se tournant vers moi.

Je hoche la tête, pas d'humeur à chercher une vaine dispute.

— Je pensais vraiment que tu allais te faire prendre, ajoute-t-il.

— Quel honneur que tu es pensé à moi, lui dis-je ironiquement en levant les yeux au ciel.

— Ne sois pas trop honoré que je t'imaginais morte, me répond-il en riant.

Je serre la mâchoire et détourne le regard.

— D'ailleurs comment tu as fait pour t'en sortir ? Je ne t'ai pas vu dans le hall avec le reste des survivants, me demande-t-il en se penchant vers moi.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant