|-Chapitre 80-|

3.4K 324 7
                                    

_.Chapitre 80._

|Point de vue de Grant|

J'ai l'impression que plus les minutes s'écoulent et plus je me sens seul.

Avery me manque, je ne vais pas vous le cacher, cette fille qui m'exaspérait plus qu'autre chose obnubile mes pensées et maintenant je me sens bête de dépendre ainsi d'elle.

Vu qu'il n'y a plus beaucoup d'élèves je n'ai pas grand-chose à faire et la directrice est plus rayonnante que jamais en pensant qu'elle s'est débarrassée de tout le monde sans encombre.

Elle est naïve.

Je tire une taffe de ma cigarette en fixant la place à laquelle Avery devrait être.

Je suis sur le toit de la cabane et je m'imagine sa présence à mes côtés.

La première chose que j'ai pensé en la voyant c'est qu'elle devait être une de ses riches capricieuse égocentrique et égoïste mais en réalité elle est bien pire que ça et c'est pour ça que maintenant je l'avoue sans honte mais je me suis attaché à elle de la manière la plus violente qui soit.

Je suis passé de la haine à l'amour en quelques secondes et des fois encore j'ai dû mal à le réaliser.

J'écrase ma clope sur le toit puis en ressors une autre.

C'est sûrement juste pour quelques jours mais je me sens vraiment seul même avec Jessica à mes côtés.

Ce n'est pas aussi à cause d'Avery, mais à cause de la directrice.

Elle m'a fait appeler tout à l'heure les familles des soi-disant victimes de l'incendie.

J'ai entendu leurs pleures au téléphone, mais aussi leurs cris qui m'ont transpercé, comme si je pouvais ressentir toute la douleur qu'ils éprouvaient mais en réalité je me sens encore plus mal en sachant que je leur inflige une douleur inutile puisqu'ils sont en réalité vivants.

Puis j'ai entendu le père d'Avery, je l'avais vu quand il est venu en début d'année et je n'étais pas surprise que ce soit lui qui décroche, apparemment sa mère n'est pas très disponible mais je l'avais ressenti quand je l'avais rencontré quand elle était venue avec le conseil.

J'avais juste envie de lui dire que c'était une blague qu'elle allait bien mais je ne sais même pas où elle est.

Il y a juste eu ce silence gênant où je l'entendais se retenir de pleurer et je gardais mon sang froid pour agir comme je l'aurais fait si on m'avait demandé de faire ces appels à la rentrée.

Mais je sais ce qu'ils traversent, je l'ai vécu quand j'ai pointé une arme sur Ethan et qu'il s'est effondré sur le sol.

Alors que j'apporte ma cigarette à ma bouche, je ferme les yeux en essayant de chasser tout cela mais j'ai l'impression que je ne vais jamais réussir à m'en débarrasser.

Je les entends me supplier de leur dire que je mens.

— Grant, me stoppe une voix féminine.

J'ouvre les yeux et tourne ma tête vers Jessica qui s'est assise à côté de moi.

Elle pose son regard sur ma clope puis rabat ses jambes contre son torse, j'imagine voir Avery à sa place mais quand sa voix résonne la vérité me reprend.

— Tu vas bien ?

Je hoche la tête.

— J'ai juste envie de rentrer chez moi, lui dis-je.

— Au rythme que prend la directrice, le jeu sera fini une semaine, essaye-t-elle de plaisanter.

Je lui fais un faible sourire puis avale une bouffée de nicotine.

— Je suis inquiète aussi, m'avoue-t-elle.

— Je sais bien, lui dis-je sans la regarder.

— Tu penses que tout va bien se passer ? Me demande-t-elle.

— Ils sont avec Ethan, je lui fais confiance, dis-je en souriant.

Elle me sourit en retour alors que des cris dehors nous interpellent.

Nous descendons rapidement de la cabane et j'éteins ma cigarette puis attrape les autres mégots pour les mettre dans ma poche tout en mettant un chewing-gum dans ma bouche.

Nous arrivons devant la grande allée qui relie la grande porte en bois et le portail qui nous sépare du reste du monde et donc d'Ethan et Avery.

J'aperçois une silhouette qui se traine par terre et j'écarquille les yeux.

Je commence à courir alors que Jessica me suit.

Quand j'arrive à sa hauteur, il me dit vaguement quelque chose et quand il se redresse son uniforme m'indique ce qui me manquait.

C'est un patrouilleur.

— Il faut le cacher avant d'être sûr de la raison de sa venue, me dit Jessica.

— Est-ce qu'ils vont bien ? Pourquoi tu es là ? Le questionnais-je ignorant les recommandations de mon amie.

Il toussote alors que Jessica me tire le bras pour me dire de se dépêcher mais une autre voix résonne.

C'est la directrice.

— Je peux savoir ce qu'il se passe ? Demande-t-elle.

Je m'écarte un peu et son regard se pose sur le patrouilleur.

— Que fait-il ici ! Il est censé... Commence-t-elle mais son expression énervée se transforme en un sourire.

— Oh je suis si heureuse de vous voir, j'ai cru que vous étiez mort dans l'incendie, entrez donc ! Lui dit-elle en attrapant son bras pour le tirer.

Je jette un regard paniqué à Jessica qui soupire.

On est fichu.

L'arrivée du Patrouilleurs ! Bon c'est la rentrée, enfin moi c'est demain, j'espère que vous aurez une bonne classe et de bon professeur, vous rentrez en quelle classe ? ♥ 

Prochain chapitre : Ce week-end

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant