|-Chapitre 63-|

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_.Chapitre 63._

J'allume ma clope et plaque mon dos contre la cuisine puis me laisse glisser par terre, je secoue l'allumette pour l'éteindre et aspire une bouffée.

Je ne sais pas quoi faire avec lui, il est têtu et ne veut pas que je l'aide.

Et je n'ai pas menti en disant que j'ai besoin de lui.

Je ne comprends pas pourquoi il a si peur que je connaisse la vérité.

Je nous revoie il y a quelques minutes, nous défiant du regard.

Comment une seule personne peut me rendre aussi vulnérable en un seul regard ?

J'allonge mes jambes sur le sol et aspire une taffe de cigarette.

Je ne vais pas l'abandonner, il doit comprendre que je ne le laisserai pas tomber.

Il peut me dire tout ce qu'il veut, ses yeux parlent pour lui et ce qui sort de sa bouche ne m'intéresse pas.

Je reste à fumer ma clope, assise sur le carrelage de la cuisine et à réfléchir puis je me lève et retourne dans ma chambre pour me coucher.

La semaine passe et demain c'est Noël.

Je n'ai pas cessé de réfléchir à ma manière de l'aider et pour le moment rien ne m'est venu à l'esprit mais je vais trouver quelque chose, je le sais.

— Ca s'est amélioré avec Grant ? Me demande Dustin alors que nous marchons dans le couloir.

Je hausse les épaules.

— Il me fuie comme la peste, dis-je.

— Ne perd pas espoir, me répond-il.

— Et passer Noël ici c'est juste la cerise sur le gâteau, ajoutais-je.

— Sur ce point je suis d'accord, soupire-t-il.

|Point de vue de Grant|

Quelqu'un toque à la porte de ma chambre et j'hésite d'aller ouvrir, soit c'est Caillie, soit c'est Avery et je n'ai envie de voir aucune des deux.

Je décide de jouer le mort.

— C'est Jessica ! Me dit la personne de l'autre côté de la porte.

Je soupire et quitte mon lit pour aller lui ouvrir.

Elle me pousse puis se dirige pour aller ouvrir la fenêtre.

— Ca pue le fauve ici, soupire-t-elle en grimaçant.

— Fais comme chez toi, lui dis-je en m'allongeant à nouveau sur mon lit.

— Grant, lève toi, on dirait un ermite, tu dois sortir un peu, me reproche-t-elle.

— Je me lève déjà pour aller au toilette et pour aller sur cette stupide estrade tous les matins, lui dis-je.

— Tu vas finir virer si tu continues ainsi, me dit-elle en croisant ses bras de manière à me montrer son mécontentement.

— Mais je m'en fous et tu le sais, soupirais-je en levant les yeux au ciel.

— Non, tu ne t'en fous pas, si tu es ici c'est bien pour une chose, me rappelle-t-elle.

— Mon frère s'en sort bien sans moi, lui répondais-je.

— C'est cette Avery alors, en déduit-elle en s'asseyant sur mon lit.

Je détourne le regard.

— Pourquoi tu ne veux pas lui dire la vérité ? Tu sais que Caillie se venge sur elle depuis que tu l'as quitté, me dit-elle.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant