|-Chapitre 93-|

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_.Chapitre 93._

Je m'arrête face à cet immeuble qui ravive en moi tant de souvenirs.

Je suis partie d'ici, avec une valise, le cœur serré et je reviens les mains vides et le cœur léger.

Peu importe l'accueil qu'il me réserve, je suis contente d'être rentré, pouvoir retrouver un endroit familier n'a pas de prix pour moi.

Je tapote sur l'interphone le code qui j'espère n'a pas changé puis écoute le bruit strident de la porte qui se déverrouille.

Je la pousse et entre dans l'immeuble alors que mon sourire s'agrandit.

Mes pieds m'emmènent directement vers l'escalier ciré alors que mes yeux parcourent ce qui m'entoure.

J'arrive finalement devant la porte de notre appartement.

J'appuie sur la poignée qui est déverrouillée et pénètre dans le salon.

Ils n'ont rien changé, le canapé qui baigne dans le soleil qui traverse les deux portes fenêtres de la salle et les différents vases que ma mère a posé un peu partout pour rendre la pièce plus « nature », ce sont ses propos.

Une silhouette attire mon attention et j'aperçois ma mère qui sort de la salle de bain et ferme la porte derrière elle.

Quand elle me voit enfin, elle se fige puis s'approche doucement et je finis par courir dans sa direction.

Certes je l'ai vu récemment par rapport à mon père mais la voir ici, dans notre appartement et non dans un bureau alors que mon père se morfond seul dans le salon ne me laisse pas indifférent. Nous sommes à nouveau une famille.

Je respire son parfum alors qu'elle caresse doucement mes cheveux.

La porte d'entrée s'ouvre derrière moi mais nous ne bougeons pas.

— J'ai acheté du pain pour le dîner ! S'exclame mon père ne m'ayant pas encore aperçue.

Je lâche ma mère et fixe mon père qui se débarrasse de ses vêtements.

Il m'a tellement manqué.

Quand il m'aperçoit, il écarquille ses yeux puis ouvre ses bras pour que je m'y loge.

Les retrouvailles étant faites, ma mère se hâte de commander des pizzas, abandonnant l'idée de faire un grand dîner.

Puis j'avais envie de manger des pizzas plutôt qu'un plat sophistiqué qui pue la richesse, juste de la simplicité pour une fois, c'est tout ce dont j'ai besoin.

Je leur raconte mes mésaventures autour d'un film mais mes pensées se laissent distraire par Grant.

Je me demande s'il est arrivé chez lui, je ne pense pas, le trajet est plutôt long.

Il me manque et je dois dire que même si retourner à une vie paisible et tranquille est une idée attirante, un peu d'action n'est pas de refus.

Du côté politique, la classe ouvrière se bat pour ses droits et je pense que quelqu'un ne va pas tarder à tenter un coup d'état, les riches ont perdu tout crédibilité et reste terrer sous leur amas de fortune sans faire de bruit.

Le conseil appartient désormais au passé, certaines rumeurs disent que certains membres sont morts et d'autre qu'ils ont quitté la planète même si je pense que la deuxième rumeur est peu probable même si j'admets que nos avancées scientifiques sont spectaculaires, nous n'avons pas encore créer de moyens de transports capable d'emmener un quelconque humain non entrainé sur une autre planète.

Alors que mes parents sont en train de dormir paisiblement de l'autre côté du mur, je fixe le plafond de ma chambre, n'arrivant pas à trouver le sommeil.

Ma chambre est restée intact, des mégots de cigarettes cachés sous le lit, je suis dans un état où j'en serais même à manquer mon vieux zippo qui est probablement resté sur l'île.

J'entends les bruits de Londres de nuit, les klaxons, les cris des fêtards mais je ne veux pas entendre tout cela, je veux simplement entendre sa voix.

Je veux me tourner et le trouver endormi à mes côtés, pas dans un avion à des kilomètres au dessus de moi.

Le monde peut paraitre si petit et en même il est trop grand à certain moment.

J'ai donné mon numéro de téléphone à Grant en espérant que la ligne n'a pas été coupée et j'attends impatiemment un signe de sa part mais je doute que ce soit la première chose à laquelle il pense en atterrissant.

D'après mes calculs, il devait avoir atterri il y a une heure mais je n'ai toujours aucune nouvelle.

C'est fou à quel point on peut dépendre à ce point d'une personne, d'un simple être humain.

On clame tous être indépendant et pourtant il y a cette personne qui arrive à nous faire plier en un quart de tour. C'est fascinant et en même temps déstabilisant.

C'est vraiment impressionnant de se dire que quelqu'un, une vulgaire personne peut détenir un tel pouvoir sur un être humain.

Je jette un dernier coup d'œil à mon téléphone en soupirant n'ayant toujours aucune nouvelle de lui.

Je deviens un peu obsessive on ne va pas se le cacher mais je suis aussi inquiète.

La classe ouvrière n'appréciant pas énormément les riches, je doute que Grant et Ethan n'aient pas pris de jet privé, il se pourrait que les révolutionnaires aient pour hobbie de détruire ou piéger des jets.

Je sais que je pars loin mais je ne suis pas rassurer.

Pour occuper mon esprit à autre chose, je consulte l'historique des mes appels et messages, mon opérateur me permet de le faire même si ce n'est pas le même téléphone que j'avais et je me retrouve à relire mes messages quand je suis arrivée à la Wesley School, la photo des toilettes que j'avais envoyé à mes amis lorsque j'étais arrivée là bas et j'en viens à penser à Kris.

J'espère qu'il va bien.

Je décide de lui envoyer un message en sachant qu'il va répondre rapidement.

« Avery ? » Demande-t-il perdu.

Je souris.

« C'est bien moi :) » Lui envoyais-je.

« Non, rigole pas, c'est vraiment toi ! » S'exclame-t-il.

« Oui c'est moi Kris, je suis rentrée à Londres, ça te dit de se voir ? » Proposais-je.

« J'arrive. » Dit-il ne demandant même pas ma permission.

Kris va donc débarquer chez moi en pleine nuit et je crois que c'est la meilleure manière de finir cette journée.

Une soirée avec son meilleur ami.

Si mes autres amis ont sûrement tourné la page, Kris est bien le seul sur qui j'ai toujours pu compter.

Comme il a l'habitude de s'introduire chez moi en pleine nuit, j'attends dans mon lit qu'il arrive et il fait plutôt vite.

— Heureusement que tes parents ont laissé la clé sous le paillasson ! S'exclame-t-il en se jetant sur mon lit.

Je ne lui réponds pas et l'enlace.

Il se fige surpris puis répond finalement en me serrant contre lui.

Je ne suis pas très pencher marques affectives mais je crois que cette expérience m'a rendu plus émotive.

—Bienvenu chez toi Avery, me dit-il en souriant.

Encore 2 chapitres et c'est la fin ♥

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Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant