|-Chapitre 55-|

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_.Chapitre 55._

Je recrache la fumée qui ressort par ma bouche et mon nez.

Je ferme les yeux quelques instants pour me déconnecter de la réalité.

Je n'arrive pas à croire tout ce qu'il s'est passé depuis le début de la semaine, le jardinier, le piège, le baiser et Caillie qui fricote avec Peter.

Je pense que je n'aurai jamais imaginé une chose pareille, je veux dire c'est si inattendu  mais en même temps ils vont bien ensemble.

Par contre, je ne comprends pas pourquoi Caillie joue la possessive avec moi si au final elle trompe son petit ami avec un élève. Enfin personnellement si je n'aime pas quelqu'un et que j'ai une occasion de lui montrer que je la déteste je le ferai, c'est sûrement ce qu'elle a pensé.

Je baisse mon regard sur mon uniforme, c'est sexiste que les filles soient obligées de mettre des jupes.

Je pensais que le monde avait changé, que les hommes étaient égaux aux femmes alors pourquoi doit-on mettre une jupe ? Pour montrer notre féminité, notre différence avec eux ?

C'est ridicule.

Je reprends une taffe de ma cigarette et fixe un point devant moi.

J'aimerai vraiment être chez moi à cet instant, avec mes amis, ou même sans eux.

Certes ma mère m'a déçue mais c'est ma mère, je ne peux pas lui en vouloir éternellement.

Puis j'ai besoin de me sentir à ma place à nouveau.

La seule fois où je me suis sentie bien, en sécurité, c'était dans les bras de Grant.

Idiot à dire je le sais mais c'est la vérité.

Je ne sais pas comment va-t-on agir en nous revoyant ?

Plutôt comment je vais agir ? Puisque tout à l'heure j'étais tellement perturbée par ce que je venais de voir que je n'ai même pas percuté en le voyant, j'ai agi naturellement sans trop réfléchir et j'aimerai pouvoir faire ainsi tout le temps mais je n'y arrive pas.

Notre prochaine rencontre sera beaucoup moins agréable si je puis dire.

J'écrase le reste de ma cigarette sur le toit et la fourre dans ma poche de veste.

Je me relève et redescends du toit pour retourner à l'intérieur de l'école.

Durant le trajet du retour, je mâchouille un chewing-gum à la menthe pour masquer l'odeur.

Je crois que c'est la première fois que je fais réellement attention.

C'est peut être parce que si jamais Caillie le remarque quand je passerai dans le hall, elle va sûrement le dire à la directrice.

Je ne suis plus sûre de rien avec elle, je pensais que c'était juste la jeune fille amoureuse de son collègue mais en réalité elle est beaucoup plus complexe que ça et cela me perturbe.

Lorsque j'arrive devant la grande porte en bois, je prends mon chewing-gum et le colle sur le mur puis entre à l'intérieur.

La première chose que je vois c'est Caillie en train de trier des dossiers.

Je marche sans m'arrêter mais elle m'interpelle.

Je me stoppe et serre les poings.

Je me retourne dans un geste lent alors qu'elle me fait signe de venir à son bureau.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant