|-Chapitre 70-|

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_.Chapitre 70._

|Point de vue de Grant|

Je cours sans m'arrêter, le vent me fouette le visage et j'ai l'impression que mon cœur va exploser tant l'adrénaline prend le dessus.

Mes chaussures s'enfoncent dans le sol et mes yeux fixent mon objectif, la grange.

Je la vois grandir au fur et à mesure que j'avance et les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles comme les secondes qui s'écoulent.

Je ralentis lorsque j'arrive devant la porte.

Je n'en ai rien à faire d'être discret ou non, il faut que je la fasse sortir, enfin que je les fasse sortir.

Plus il y a aura de témoin qui pourront confirmer à quel point la directrice est un psychopathe et plus rapidement nous pourrons nous en débarrasser.

J'appuie sur la poignée pour ouvrir la porte et tombe nez à nez avec un des patrouilleurs.

Il me dévisage et je décide tout de même de ne pas éveiller ses soupçons.

Je ne sais pas si la directrice lui en a parlé ou si elle a prévu de le faire brûler avec le reste des gens ?

— La directrice m'a envoyé pour vérifier que tout se passe bien au niveau de notre invité d'honneur, expliquais-je en faisant référence à Avery.

Il me regarde avant de sourire et de me taper l'épaule amicalement.

— Ah oui ! Je peux te dire qu'au début je ne la supportais pas, elle m'appelait John mais maintenant je pense qu'elle a compris que c'est du sérieux, me confie-t-il en se décalant pour me laisser entrer.

Je hoche la tête sans réellement m'investir dans la conversation.

Les autres patrouilleurs me regardent comme si j'étais un ovni.

John ou je ne sais qui continue de se plaindre sur ces conditions de travail et je fais un effort surhumain pour l'écouter mais je suis tellement préoccupé, et à voir la façon dont ils sont tous détendus dans cette pièce, je me dis qu'ils ne sont pas au courant.

Et c'est plutôt logique, à détruire toutes traces de ces horreurs autant tuer tous les témoins.

Je coupe la parole à John, ou quelque chose comme ça.

— Il faudrait que j'aille la voir, lui rappelais-je.

Il lâche un rire nerveux et m'entraine au sous-sol.

Il fait beaucoup plus sombre et on peut entendre les gouttes d'eau tomber une à une à cause des tuyaux usagés.

Nous arrivons au fond du couloir, il y a une porte à ma droite et une à ma gauche.

Il ouvre celle de droite et entre.

Des dizaines de paires de yeux nous regardent surpris et curieux.

Des visages familiers me dévisagent mais je ne fais pas attention.

Mon regard se pose sur le coffre fort en face de moi.

En voyant ce que je regarde, John décide de préciser quelque chose.

— Je ne peux pas ouvrir ça par contre, me dit-il.

Je hoche la tête.

— Bien où est-elle.

Il me désigne de la tête une cellule.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant