|-Chapitre 45-|

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_ .Chapitre 45._

J'ouvre les yeux et me gratte le crâne avant de bailler de manière peu élégante.

Je m'étire mais mon bras rencontre quelque chose.

Je sursaute et tombe de mon lit sous l'effet de surprise.

Mon dieu !

Je grogne alors que j'entends des rires étouffés.

Je lève les yeux au ciel et pose une main sur mon matelas avant de me relever en lâchant un cri de douleur à cause de mon soudain mal de dos.

Génial, je me transforme en grand-mère maintenant.

Quand je croise deux yeux d'un noir troublant, je me fige et une sensation étrange se réveille dans le creux de mon ventre.

Je jette un coup d'œil et vois qu'il est presque 20h.

Je le dévisage soudainement figée par cette scène.

Si on m'avait dit que j'allais me réveiller avec un Grant taquin à mes côtés, j'aurais tout simplement insulté cette personne jusqu'à sa mort.

Est-ce bien la même personne qui m'a négligée au plus haut point il y a à peine quelques heures.

Je suis complètement perdue par son attitude mais il n'a pas l'air de s'en soucier.

D'un côté je saute intérieurement de joie en réalisant que finalement il me considère d'une manière différente, je ne suis plus une élève banale à ses yeux.

Mais nous parlons bien de Grant alors toute réjouissance n'est souvent que de courte durée avec lui.

Je tâche de garder mon sang froid pour ne pas lui montrer l'effet troublant qu'il a sur moi.

« — T'aurais dû voir ta tête ! » S'exclame-t-il en ricanant comme si nous étions de bon ami et que cette situation est tout à fait normale.

Je le fixe sans rien dire puis plisse ma robe et touche mes cheveux pour voir que ma soi disant coiffure et remarque que j'ai les cheveux emmêlés.

Je retire l'épingle qui attaché mes cheveux et la lance sur ma table de nuit.

Grant fixe chacun de mes gestes et je finis par poser mon regard sur lui.

Il réalise enfin que je ne suis pas partante pour jouer le « on fait comme si on était des bons amis » game.

Je croise les bras sur ma poitrine et le fixe pour qu'il trouve une bonne explication.

— Je peux savoir ce que tu fais la ? Lui demandais-je.

Il se gratte la nuque puis tente une réponse :

— Je... Je devais venir te chercher, tu sais je t'avais prévenue mais tu dormais donc je me suis dit que j'allais attendre et voilà c'est tout.

Je remarque qu'il contourne totalement le sujet sensible mais je n'ai pas la tête à me disputer pour le moment car je sais que quand nous aborderons le sujet tant attendu, ma fierté va prendre un grand coup, il ne va pas mâcher ses mots, je le sais.

— Et pourquoi te mettre dans mon lit ? Continuais-je.

— Je m'ennuyais et j'avais envie de te piquer une clope depuis que je suis rentré dans la chambre. J'essayais de trouver un moyen de ne pas le faire, m'explique-t-il en souriant.

Je secoue la tête et le quitte des yeux pour m'approcher de la fenêtre.

Je l'ouvre et me sers du verre de la fenêtre en guise de miroir pour tenter de ne pas ressembler à quelqu'un qui vient de sortir du lit, ce qui est techniquement le cas.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant