|-Chapitre 19-|

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_.Chapitre 19._

Je lui lance un regard noir et renifle.

Elle me sourit narquoisement et s'approche de moi.

Je commence à me précipiter vers la sortie mais deux personnes se postent devant la salle. Je fronce les sourcils et m'approche d'eux.

— Avery Gates. M'interpelle la directrice.

Je me tourne vers elle et la fixe sans rien dire.

Je sens mes membres trembler, non pas par peur mais simplement parce que mon corps ne s'est pas remis de cette expérience. Quoi que cette sorcière fasse, je n'aurai jamais peur d'elle.

Elle s'avance vers moi en faisant claquer ses talons.

— Comment étais cet entremet ? Me demande-t-elle en souriant.

Je fronce les sourcils.

— Quoi ? Tu pensais que j'en avais fini avec toi ? Détrompe-toi, quand on me cherche on me trouve. Bien sûr ma belle tu n'aurais pas la mauvaise intention de le dire à tes parents. Continue-t-elle en s'approchant de plus belle de moi.

Je reste de marbre.

— Tu n'aimerais pas que ta mère subisse le sort de cette pauvre révolutionnaire. Me dit-elle en tournant autour de moi.

Donc la fille qui s'est pris une balle dans la tête est une révolutionnaire ?

— Vous avez fini ou je dois encore vous écoutez ? Lui demandais-je en prenant un air faussement agacée.

Un petit rictus s'installe sur son visage et elle plisse ses yeux.

— Grant ramène là à sa chambre et fais en sorte qu'elle soit présentable pour le dîner. Ordonne-t-elle à son sbire sans pour autant le regarder.

— Ca ira, je connais le chemin du retour. Dis-je en m'approchant de la porte, je jette un regard noir aux deux hommes qui gardent la porte et les pousse avant de sortir de la salle.

J'entends des pas derrière moi et je me retiens de l'insulter mais j'ai envie de vomir et j'ai déjà assez de mal à marcher droit donc je vais m'abstenir de ça.

Il m'attrape le bras et me tourne d'un seul coup.

Ma tête tourne et je grimace.

— Lâche-moi. Soupirais-je tout bas.

Il me dévisage.

— Grant, s'il te plait. Murmurais-je.

Il desserre sa prise et me fixe.

Une immense rancœur me frappe en plein cœur et je le dévisage avant de dire :

— Plus jamais tu ne m'approches, je peux encore supporter que cette idiote me parle comme ça mais toi ne t'avises même plus de me parler. Dis-je avant de courir jusqu'à la sortie de ce cachot.

Je tourne une dernière fois la tête vers lui pour le voir me regardant bouche bée.

Je secoue la tête et rentre rapidement dans ma chambre. Je ferme la porte à clé et enlève ses vêtements qui me collent à la peau.

Je passe une main dans mes cheveux et m'assois par terre en fermant les yeux.

J'attrape mon portable et envoie un message à mon père.

« Dis moi que maman va bien. »

Mon cœur se serre rien qu'à l'idée qu'elle ne soit plus là pour me sourire et me caresser les cheveux comme elle le faisait avant, je ne veux même pas imaginer une tombe à son effigie.

Non, elle ne peut pas partir maintenant, j'ai besoin d'elle.

Une larme coule sur ma joue alors que je me remémore ce moment de faiblesse, ce moment de torture.

Je renifle et essuie doucement cette larme en soupirant.

Quelqu'un toque à la porte de ma chambre.

— C'est qui ? Demandais-je en essayant de ne pas laisser entrevoir mes émotions.

— Dustin. Soupire-t-il.

J'attrape mon pyjama et l'enfile avant de le laisser entrer.

Il me lance un regard plein de désespoir.

Je lui adresse un sourire crispé qui veut tout dire.

Il s'approche de moi et ouvre ses bras.

Je me loge à l'intérieur et inspire doucement.

J'ai seulement besoin autant que lui d'un peu d'affection, celle dont nous sommes privés dans cette bâtisse de bois et de secret plus effrayant les uns que les autres.

— Dustin, on a vraiment besoin de se casser. Après le dîner tu viens avec moi et on va lire ce foutu livre. Je ne pourrais pas survivre ici. Dis-je en le serrant contre moi.

— Tu sais bien Avery qu'on sera obligés de revenir.

Je hoche la tête pour seule réponse.

— J'ai déjà commencé à le lire un peu, il raconte juste le début de Wesley Game. On dirait un livre comme les autres.

— Non, s'ils se sont donnés du mal à écrire ce livre à l'envers c'est qu'il y a quelque chose de cacher. Dis-je en soupirant.

Une sonnerie nous annonce que c'est l'heure d'aller manger le dîner.

— Va manger, je me change et je te rejoins. Lui dis-je en souriant.

Il hoche la tête et quitte la chambre.

J'attrape des affaires de ma valise et les enfile.

Mon uniforme doit puer la transpiration, je ne le remettrai pas.

Je descends rapidement et croise le regard de la directrice qui pour une fois était devant la porte de la cantine.

Je l'ignore et cherche du regard Dustin.

Je l'aperçois au loin, il est assis en bout de table et fixe son assiette.

Je me précipite à côté de lui et m'assois.

Il me lance un sourire et je fais de même.

La directrice fait son discours habituel.

Phil arrive en courant et s'assois juste à côté de moi.

— J'ai trop la dalle ! S'exclame-t-il en se jetant sur un morceau de pain.

Je le regarde avec un sourire aux lèvres.

Il s'arrête et nous regarde.

— On dirait que vous avez vu un fantôme ! S'exclame-t-il.

— Tu connais la fatigue, idiot ? Lui dis-je en soupirant.

Il me fait une grimace et mange son pain.

Quant à moi, je mange rapidement et jette un coup d'œil à Dustin pour lui dire de me rejoindre.

— Oh non ! Et pourquoi tu ne veux pas que se soit moi ! S'exclame Phil en voyant le coup d'œil que j'ai jeté à Dustin.

— Désolé, une prochaine fois. Lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.

Je quitte la table et retourne rapidement dans ma chambre.

Je suis toujours un peu étonnée de voir qu'ils n'ont aucune séquelle, leurs regards terrorisés avaient pourtant l'air réel.

Prochain chapitre : Le week-end prochain.

Je m'excuse de ce chapitre pas très long mais je n'ai pas vraiment le temps d'écrire en ce moment ♥


Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant