|-Chapitre 13-|

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_.Chapitre 13._

— Grant ? L'interpellais-je.

Il gigote un peu pour tourner sa tête vers moi.

— Oui Avery ? Me répond-il d'une voix sereine.

— Pourquoi tu es là ?

Il me fixe ne comprenant pas ma question.

— Pourquoi t'es surveillant dans cette école, ce n'est pas une vocation ou une connerie dans le genre, personne ne veut avoir de métier comme le tien. Lui dis-je en le fixant à mon tour.

— Et si je te dis que j'aime mon boulot ? Me dit-il avec un sourire moqueur.

Je lève les yeux au ciel.

— Je te répondrais que tu n'es qu'un sale enfoiré. Ricanais-je.

Il secoue la tête et passe une main dans ses cheveux.

— J'aime votre gentillesse Mademoiselle Gates. Me susurre-t-il.

Je lui adresse un magnifique sourire et aperçois au loin des phares.

— Ils arrivent. Soupirais-je.

— Viens on descend. Me répond-il.

Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il est déjà en train de descendre.

Je grogne et descends à mon tour en entendant les sirènes.

Je jette un coup d'œil à Grant qui me fixe attendant sûrement une réaction de ma part.

— On va se faire chopper ! Dis-je apeurée soudainement.

Il s'approche de moi et attrape ma main.

— Tu me fais confiance ? Me demande-t-il.

Je le fixe sans rien dire, est ce que je lui fais confiance ?

Une partie de moi connait déjà la réponse.

Je hoche la tête et il me lance un regard confiant avant de commencer à courir vers l'entrée de l'école.

Je sens les phares dans mon dos et mon pouls s'accélère alors que je sens mes jambes chauffées.

Je serre avec plus de force sa main et respire l'air frais de cette soirée.

L'adrénaline s'est emparée de mon corps et une certaine liberté m'anime soudainement.

Il s'arrête soudainement et je percute son dos pour m'effondrer au sol, le cœur battant et le souffle coupé.

Il se tourne vers moi et me relève d'un seul coup de bras.

Un de ses bras glisse sous mes genoux et l'autre derrière mon dos puis il me bascule pour me porter.

Je lâche un cri de surprise ne comprenant pas vraiment.

Je m'accroche à son cou alors qu'il s'approche d'une porte en bois qui se situe juste en dessous de l'escalier de l'entrée principale de l'école.

Il donne un coup de pied dessus et elle s'ouvre sans problème.

Il me dépose ensuite par terre et nous entrons dans une espèce de couloirs sombres.

Il referme la porte et le noir complet s'installe.

J'entends les battements de mon cœur et la respiration de Grant.

Puis plus aucun son ne me parvient aux oreilles.

— Grant ? Demandais-je peu confiante.

Aucune réponse.

Quelque chose me frôle et je lâche un cri.

J'essaye d'apercevoir quelque chose mais seule l'obscurité se dévoile.

Quelque chose m'attrape et me plaque contre le mur me faisant à nouveau crier, une main se plaque sur ma bouche ce qui étouffe un sanglot de ma part.

Mon cœur bat à la chamade et mes jambes tremblent.

Je déteste qu'on joue avec mes sentiments et le sentiment que je déteste le plus est la peur, c'est un sentiment si lâche qui ne se dévoile que pour vous ridiculiser.

Cette même main glisse le long de ma hanche me faisant frissonner.

Je sors mon portable de ma poche et l'allume pour voir le visage de Grant à quelques millimètres du mien.

— T'es un sale con. Lui dis-je en le dévisageant.

— C'était tellement tentant. Glousse-t-il.

— C'est lâche et humiliant vraiment. Dis-je en baissant les yeux.

Son doigt me relève le menton et il se penche vers moi alors que je croise son regard qui s'obscurcie.

Oui j'arrive à distinguer cela puisque j'ai braqué la lumière sur lui.

Son souffle me caresse la bouche alors que je reste interdite et le fixe sans rien faire.

Ses lèvres se posent délicatement sur le coin de ma bouche et je frémis avant de sentir mon cœur battre de plus en plus vite.

Il recule un peu son visage et me regarde dans les yeux.

J'entoure mes bras autour de son cou et me penche vers lui, aveuglée par mes hormones.

Il se penche à nouveau vers moi et lèche ses lèvres.

— Avery. Me murmure-t-il avant de poser sa main sur ma joue.

Son souffle se mélange au mien et je le tire vers moi.

La sirène stridente des patrouilleurs nous sort de cette rêverie et sans un mot nous reprenons notre course dans le couloir.

Le cerveau en compote et le cœur battant à la chamade.

Prochain chapitre : Le week-end prochain.

Je sais bien que la passion n'y est plus mais l'histoire me plait et je ne veux pas l'abandonner comme une lâche donc je continue d'écrire en espérant ne pas vous décevoir. Désolé de la longueur de ce chapitre ♥


Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant