|-Chapitre 36-|

5.7K 475 46
                                    

_.Chapitre 36._

Après le repas, je décide d'aller voir le cuisinier.

Je marche rapidement vers la cuisine et attends quelques instants devant la porte puisque j'entends le cuisinier parlait avec quelqu'un.

Les voix cessent au bout de quelques minutes et la porte s'ouvre.

Je tourne ma tête et ma respiration se bloque en croisant ses deux orbes noires. Je déglutis alors qu'il s'arrête et me regarde.

Je baisse le regard et passe devant Grant pour entrer dans la cuisine.

Mon coeur bat à tout rompre et je repousse les idées déplacées qui fusent dans ma tête.

Le cuisinier se tourne vers moi et croise les bras.

— Bonsoir Avery ! S'exclame-t-il.

Je lui souris et m'approche.

— Hum... Hésitais-je.

Il fronce les sourcils.

— Ne compte pas sur moi pour faire un nouveau coup comme ça. Je sais très bien que la directrice a deviné qu'il se passait quelque chose. Un conseil, soit discrète et ne cherche pas de problème. Lâche-t-il d'une seule traite.

Je hoche la tête un peu perdue.

— Elle ne vous a rien dit ? Demandais-je.

Il secoue la tête négativement.

Il fixe un point juste derrière moi.

— Tu devrais y aller, on t'attend. Me dit-il avant de me tourner le dos.

Je fronce les sourcils mais n'ajoute rien.

— Avery ! M'appelle-t-il.

Je le fixe, il se retourne et me lance quelque chose.

Je l'attrape, c'est un paquet de cigarettes.

Je le remercie et me tourne vers la sortie.

En y pensant, je n'ai pas fumé depuis quelques temps. Je fixe le petit paquet et le fourre dans ma poche avant de lever la tête et de voir Grant qui me fixe à travers la porte de la cuisine.

Je détourne le regard et ouvre la porte, je sens son regard sur moi mais j'essaye de faire abstraction de tous ses sentiments qui montent en moi.

Je marche doucement vers l'escalier et mon cœur fait un bon quand j'entends sa voix.

— Avery.

Je ferme les yeux, l'entendre dire mon prénom me stoppe instantanément et en me rendant compte de mon geste je me sens bête. 

Je m'apprête à reprendre mon chemin mais il pose sa main sur mon épaule.

Je ne pourrais pas dire si je le déteste à vrai dire, il m'a sauvé de Peter mais en même temps la façon dont il m'a parlé quand j'étais dans sa chambre me reste en travers de la gorge.

Je déglutis et me tourne vers lui.

Ses cheveux bruns et son regards noircis me font perdre tous mes moyens le temps de quelques secondes mais je reprends vite mon assurance.

Sa voix rauque résonne dans mes oreilles.

— Ca te dit une clope ? Me demande-t-il.

Je sors le paquet de ma poche.

—Ca ira, j'ai déjà ce qu'il faut. Dis-je en fronçant les sourcils.

Il hoche la tête visiblement déçu.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant