|-Chapitre 65-|

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_.Chapitre 65._

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans cette cellule mais je n'en peux plus.

Je gratte le sol avec un caillou en soupirant.

J'ai mal au dos à force de dormir sur le sol et je regrette le jour où ils ont inventé le maquillage.

J'ai les cils qui se collent quand je me réveille à cause du mascara qui sèche et dès que je passe ma main sur mon visage je me retrouve avec une grosse trace noir sur les doigts.

Je me sens sale, je pense que cela fait déjà quelques jours puisque mes cheveux me grattent.

Je regarde mes pieds pour voir l'escarpin qui orne un d'eux, l'autre et presque noir à force de marcher sur le sol.

J'ai cessé de compter les jours quand j'ai commencé à dessiner sur le sol avec un caillou qui fait office de craie.

Je me suis arrêtée à 5 jours.

Bien entendu nous ne sommes pas négliger non plus, enfin ce que je veux dire par là c'est seulement qu'il daigne nous donner du pain et une gamelle d'eau tous les deux jours.

Puis je me sens seule, j'aime être tranquille dans mon coin mais j'ai besoin de parler à quelqu'un pour m'assurer que je ne deviens pas folle.

Il manquerait plus que je discute avec un rat et qu'on joue au coiffeur ensemble.

Des pas résonnent et la porte qui donne sur cette section des cellules s'ouvre.

Quand j'arrive à apercevoir qui vient me rendre visite, je souris un peu.

— Salut John, lui dis-je en souriant.

Il lève les yeux au ciel, me jette le pain à la figure et fait glisser la gamelle grâce à l'ouverture de la porte.

— Je ne m'appelle pas John, ça fait la 15ème fois que je te le dis, soupire-t-il énervé.

Je hausse les épaules et tente de discuter à nouveau.

— Tu penses qu'il va pleuvoir ? Lui demandais-je.

— Tu ne devrais même pas parler, me répond-il d'un ton dur.

Je lève les yeux au ciel.

— T'es un marrant tu sais, lui dis-je en riant.

Il commence à me tourner le dos mais je l'interpelle à nouveau.

— On est quel jour ? Lui demandais-je.

— Tu ne veux pas que je te ramène la clé de la cellule, non plus ? Me demande-t-il en me dévisageant d'un air agacé.

— Oh si tu proposes je ne dis pas non, répondais-je en sachant très bien que c'était de l'ironie.

Il soupire et quitte la pièce en prenant soin de claquer la porte.

Ce John est génial.

Je me penche et attrape la gamelle, c'est une nouvelle.

Je la tourne un peu et grimace en voyant l'inscription dessus.

Avery.

Déjà je trouvais le fait d'avoir une gamelle insultant mais en plus ils ont gravé mon nom dessus.

Ce John n'est pas si sympa après tout.

Je prie pour qu'aucun chien n'est bu dedans avant et avale l'eau.

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant