|-Chapitre 47-|

4.5K 470 37
                                    



_.Chapitre 47._

Je me calme en réalisant que détruire mes mains contre le bois de la porte ne me fera pas sortir de la pièce.

Je lâche un cri de rage en comprenant à quel point j'ai été naïve.

Je m'affale contre le mur et porte mes mains à mon visage pour me calmer.

Perdre mon sang froid ne va rien m'apporter.

Je me sens tellement idiote d'avoir cru qu'elle s'était simplement assagie.

Je rabats mes jambes contre mon torse et laisse l'air passer sur mes jambes dénudés et contemple la robe que je porte.

Un sourire se dessine sur mes lèvres en me rappelant qu'elle vient de Grant.

On dit souvent que c'est l'intention qui compte et savoir qu'il a un moment donné pensé à moi me réchauffe le cœur, qu'il me l'ait acheté l'embrase et qu'il me l'ait offert me le consume.

Et la robe est magnifique mais un tel geste de la part de Grant me touche plus qu'il ne le devrait. Puis il n'a jamais vraiment été le genre de personne attentionné et encore moins avec moi alors j'exagère peut être mais je me sens un peu égoïste de ne pas l'avoir remercié.

Un petit couinement me sort de mes pensées et je sursaute.

Génial, il doit sûrement y avoir des rats ou je ne sais quelles bêtes sauvages.

Je soupire et entoure mes jambes avec mes bras pour me recroqueviller sur moi-même.

Je relève la tête pour voir qu'il y a un petit trou dans le plafond.

Je me relève et attrape la vieille chaise en bois qui gise par terre pour la placer juste en dessous de ce trou.

Je monte dessus et ferme un œil pour essayer de voir ce qu'il y a en haut.

Mon cœur fait un bon quand je vois le visage de Grant qui discute avec quelqu'un que je ne peux pas voir car il est de dos.

Je suis juste en dessous de la salle de réception.

Je frappe contre le plafond qui est en réalité juste des bâches de bois positionnées les unes à côtés des autres.

Je n'ai pas assez de force pour la bouger et je tente un dernier grand coup mais rien à faire.

De toute façon, comment Avery Gates aurait réussi à démonter un plafond avec la seule force de son poing ?

Je redescends de la chaise et remarque que je peux entendre les voix et le bruit qui proviennent d'en haut.

J'entends des rires, de la musique.

J'essaye de discerner quelque chose dans la pièce où je suis mais seule une atmosphère lugubre et je ne vois rien car il fait presque totalement noir.

D'un seul coup, la pièce d'en haut est plongée dans un silence de religieux.

Avec le peu d'énergie qu'il me reste je devine que le Conseil est arrivé.

J'écoute les voix s'élever progressivement et finalement les élèves sont appelés un par un pour se présenter devant le Conseil d'après ce que j'entends.

Comme une révélation, je sursaute et réalise que je ne vais pas répondre quand ils vont m'appeler.

Certes je n'en ai strictement rien à faire du Conseil mais je ne veux pas non plus passer pour la fille impolie surtout si ma mère est là.

Après quelques minutes à frapper sans relâche je décide d'abandonner.

Je ne vois aucun moyen de sortir d'ici.

Je me rassois sagement contre le mur et écoute les noms des élèves qui défilent.

Je ferme les yeux et soupire alors que l'on s'approche dangereusement de mon nom.

Un bruit de verrou me fait sursauter et je me relève en tournant ma tête en direction de la porte qui s'ouvre progressivement.

Je rêve ?

Je reste figée lorsque mon regard rencontre le visage arrogant de Peter.

Il parait surpris en me voyant puis son regard parcourt ma tenue alors que je tente de me redonner une certaine image.

Il se décale et me laisse sortir.

Quand il referme la porte, il se tourne vers moi.

— Qu'est ce que tu faisais là ? Me demande-t-il.

Je préfère ne pas trop me confier à Peter.

— Je descendais chercher un truc mais avec ma chance, je suis restée enfermée, lui expliquais-je.

— On dirait plutôt que quelqu'un à délibérément fermer cette porte à clé, me fait-il remarquer.

Je soupire et passe une main dans mes cheveux.

— S'il te plait, merci de m'avoir sorti de là mais ne demande pas plus ! M'exclamais-je.

Il hoche la tête en signe de défaite puis nous nous dirigeons vers l'escalier.

— Et toi qu'est ce que tu faisais là ? Lui demandais-je.

— Quelque chose n'arrêtait pas de cogner contre le sol, vu que j'ai encore du temps avant qu'il m'appelle j'ai pris la liberté d'aller voir ce que c'était, t'as eu de la chance car j'étais à deux doigts de partir, m'explique-t-il.

Je lui fais un demi-sourire et remonte les escaliers rapidement.

Lorsque la lumière frappe mon visage je lâche un soupir de soulagement et marche d'un pas plus rapide en me rappelant qu'ils ont sûrement déjà appelé mon prénom.

J'entre dans la pièce de la réception alors que j'arrive essoufflée en claquant des talons.

Tout le monde se tourne vers moi alors qu'un membre du Conseil prononce mon prénom.

La directrice ne m'a pas vu et un sourire fier se dessine sur ses lèvres alors qu'elle s'apprête à aller jeter son venin sur les membres du Conseil.

Je la devance et me présente devant eux.

J'arbore un sourire confiant alors que je balaie du regard les différentes présentes devant moi.

— Avery Gates ? Me demande quelqu'un.

Je hoche la tête et tourne ma tête vers la directrice qui me dévisage d'un regard dévastateur.

Je ne pensais pas le dire un jour mais merci Peter.

Prochain chapitre : Peut être ce week-end ♥

Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant