Wesley Game

|-Chapitre 48-|

_.Chapitre 48._

Je jette un coup d'œil aux personnes devant moi qui sont habillées de manière élégante et qui dégagent une certaine prestance très forte.

Mon sourire disparait progressivement lorsque je ne rencontre aucune paire d'orbe bleu océan qui me regarde d'un air maternel.

Ma mère n'est pas là et d'une certaine manière j'aurais été surprise de la voir mais ça m'aurait fait du bien.

Je renifle et tente de me réjouir en me remémorant le visage stupéfait de la directrice.

Un vieil homme à lunette qui ne m'est pas inconnu se racle la gorge pour attirer mon attention.

Je le regarde et quand il plonge son regard dans le mien je me rappelle que c'était un des deux membres du conseil qui était venu nous accueillir devant la porte de l'école le jour de notre rentrée.

— Avery Gates ? Me demande-t-il plus comme une exclamation qu'une question.

Je hoche la tête en sentant les regards des autres élèves sur moi.

— Votre nom me dit quelque chose, murmure-t-il en se grattant le menton.

Un autre membre du conseil le coupe dans sa réflexion en me faisant signe d'avancer vers lui.

— Comment se passe votre séjour ? Me demande-t-il en m'analysant du regard.

— Bien, merci, répondais-je surprise par la tournure que prend cet entrevu.

— As-tu réussi à te familiariser avec les lieux ? Continue-t-il.

Je hoche la tête, un peu méfiante.

— C'est toujours un peu dur de se repérer dans un château qui fait 10 fois la taille de ma maison mais je m'habitue, lui dis-je en tentant de paraitre décontracter.

Un petit sourire nait sur ses lèvres puis se déforme en un rictus nerveux avant de disparaitre.

Je fais mine de n'avoir pas aperçu cela et attend la prochaine question.

— Ah je sais ! S'exclame alors le premier membre du Conseil qui m'a posé des questions.

Je me tourne vers lui intriguée.

— Vous êtes la fille d'Elisabeth Gates ? Me demande-t-il en me pointant du doigt.

Je le fixe quelques instants pour savoir si c'est une question piège ou non et finis par hocher la tête.

Je m'approche à nouveau.

En remarquant mon regard perplexe, il se racle la gorge, je pense que c'est un tic.

— Elisabeth travaille pour moi, m'explique-t-il.

J'écarquille les yeux et une soudaine rage s'empare de moi.

J'ai l'intime envie de lui prendre sa tête et de la plaquer contre la table.

— Donc c'est vous qui empêcher ma mère d'avoir une vie de famille, dis-je sans m'en empêcher.

Il se fige quelques instants, surpris par ma remarque puis un rire nerveux sort de sa bouche.

— Effectivement, je suis celui qui a permis à ta famille de faire partie des gens qui ont une certaine classe et donc de te donner l'opportunité d'être ici, me répond-il d'un air supérieur.

Je lève les yeux au ciel.

— Ne pensez pas que je suis ici par... Commençais-je mais une main se plaque sur ma bouche.