Wesley Game

|-Chapitre 41-|

_.Chapitre 41._

Je resserre mes lacets puis rejoins ma classe qui s'échauffe sur le terrain de rugby.

Dustin me fait un signe de la main pour me signaler sa présence et je m'approche de lui.

Il me sourit mais il fronce les sourcils en voyant mon expression faciale.

Je lui fais un faible sourire et détourne le regard.

— T'as un problème ? Me demande-t-il en posant une main sur mon épaule.

— J'ai toujours des problèmes, ricanais-je, la directrice a juste trouvé une nouvelle manière de se servir de moi comme bouc-émissaire.

— Tu veux en parler ? Me demande-t-il.

Je secoue la tête négativement, répéter mes problèmes ne les feront pas disparaitre.

Puis, je l'ai un peu cherché puisque j'ai provoqué Caillie mais je ne comprends pas pourquoi depuis son statut de secrétaire de je ne sais pas quoi elle a de l'influence sur la directrice.

Enfin, elles ont toutes les deux une envie de me nuire alors elles ont sûrement fait une alliance.

***

Je marche rapidement pour rentrer dans ma chambre, j'ai vraiment besoin de fumer.

J'ouvre la porte et me fige face au spectacle qui se dresse devant moi.

Ma chambre est sens dessus dessous, et ce n'est pas un euphémisme.

Je parcours des yeux le désastre.

Mon oreiller est déchiré, laissant le contenu s'étaler dans ma chambre.

Mon armoire est complètement vidée, c'est la même chose pour ma valise.

J'entre doucement à l'intérieur puis jette un coup d'œil dans la salle de bain pour voir mes produits de bain vidés dans le lavabo. Au moins la personne a eu l'indulgence de ne pas le vider par terre.

Je retourne dans ma chambre et m'assois sur le matelas qui a subit le même sort que mon oreiller.

Je soupire et passe une main dans mes cheveux.

Des pas se font entendre dans le couloir et je serre les dents en remarquant qu'ils s'arrêtent au pied de ma porte.

Je me tourne doucement et croise le regard de Caillie qui attrape le bras de Grant.

Ils ne pouvaient pas me laisser une journée de liberté.

Caillie avance vers moi et prend un air surpris en détaillant la pièce du regard.

— Tu n'es pas respectueuse, on te prête une chambre et c'est ainsi que tu nous remercies, me rappelle-t-elle.

Je lève les yeux au ciel, ne prenant pas la peine de lui répondre.

Je suis certaine que c'est elle, cela se voit dans son attitude, son regard, son sourire bien trop heureux.

— Tu n'avais pas qu'à faire la rebelle en fumant, ce n'est pas le mobilier qui doit prendre pour ta colère, continue-t-elle en faisant claquer ses talons sur le sol.

Je tente de garder mon calme et ignore sa voix de crécelle.

— Tu ne fais qu'aggraver ton cas, me dit-elle.

— Mais au juste tu sers à quoi en faite ? Qu'est ce que t'as à faire dans cette histoire, t'es la secrétaire de merde pas la directrice ! M'exclamais-je lassée d'entendre des reproches.