Note de l'auteur : désolée pour la grosse boulette d'hier, je voulais rajouter mon dessin et j'ai publié le chapitre 88 accidentellement... La suite c'est ça, vous retrouverez bientôt votre chapitre 88. xD
LEMNOS
À présent, il n'avait plus le choix. Lemnos devait voir sa mort en face et tremblait de tous ses membres. Depuis tout ce temps, il avait réussi à devenir moins peureux, moins timide. Maître Adelphe et ses mauvais traitements étaient sortis de son esprit. Mais là, tout va revenir... Il se serra encore plus fort contre Camille et hésita à fermer les yeux. Je vais entendre quand même... c'est inutile. Il se prépara à avoir un peu de courage.
Palais de Maître Adelphe à Athènes, été 398 av. J.C.
Lemnos ruisselait de sueur. Il faisait horriblement chaud dans le palais de Maître Adelphe. Il avait frotté le sol sans relâche depuis l'aube. Pourquoi le carrelage était-il toujours aussi sale ? C'était à croire que quelqu'un s'amusait à mettre de la boue et de la poussière partout ! Il n'était pourtant pas le seul à nettoyer... Lemnos se rendit dans la pièce de repas des esclaves et attrapa le bol qu'on lui tendait. Des céréales, toujours des céréales... Il soupira en s'asseyant près de Psamathé.
« Je sens que ta matinée a été plus pénible que prévu, Lemnos, murmura-t-elle pour ne pas critiquer trop ouvertement le maître.
— C'est toujours souillé, marmonna-t-il. J'en ai marre de me casser le dos, tu sais. Et toi ? Encore des coups ? »
Psamathé porta machinalement une main à sa nuque pour masquer l'ecchymose laissée par Adelphe.
« Ce n'est qu'une petite gifle.
— Une grosse gifle, intervint soudain un autre esclave. Adelphe n'est qu'un déchet. Je me tire ce soir, de toute façon.
— Quoi ? s'étonna Lemnos en ouvrant des yeux ronds. Mais comment ?
— Pas tes affaires. Tu verras bien. »
L'esclave maigre comme un poulain à la naissance s'éloigna avec son bol de céréales sèches en arborant un sourire triomphant. Psamathé fronça les sourcils.
« C'est très étrange qu'il nous dise qu'il a l'intention de s'enfuir. Peut-être que c'est un piège pour qu'on essaie de partir aussi et qu'il nous dénonce ! Ne lui parle plus, Lemnos. »
Lemnos acquiesça. Ou alors, il est simplement un peu bête et prétentieux. Il avait vu plusieurs esclaves tenter de quitter le palais – en vain. Rien n'était plus dur que de les voir être fouettés jusqu'à la mort lorsqu'ils étaient traînés devant Maître Adelphe pour leur dernière punition. Peut-être que cet esclave ne serait plus en vie le lendemain... Lemnos se retint de verser des larmes d'angoisse et se concentra sur son maigre repas.
L'après-midi passa lentement, comme toujours. Autour de Lemnos, des invités de Maître Adelphe regardaient avec curiosité dans sa direction. Certains s'étonnaient de voir des esclaves originaires d'Athènes.
« Pas de Scythes ni de Thraces ? demanda un homme richement vêtu à Maître Adelphe. Mais comment pouvez-vous avoir tant d'Athéniens sous votre toit ? Seuls les orphelins et ceux qui perdent leur statut de citoyen peuvent être esclaves. C'est rare...
— Je les ai tous. » répondit Adelphe avec un sourire mauvais.
Lemnos avait toujours su qu'il prenait un malin plaisir à avoir à ses pieds des habitants d'Athènes. Certains étaient là pour des dettes impossibles à payer, d'autres comme Lemnos naissaient déjà esclaves. Il n'y avait pas d'échappatoire pour lui, aucun parent hors du palais assez riche pour le racheter et le garder. Il était fichu, alors autant bien faire son travail. Il adressa un regard plaintif aux invités pour qu'ils dorment mal. J'aime bien gâcher leur journée.
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B
ПриключенияDouze hommes et femmes se réveillent dans une sorte de manoir dont les pièces changent selon le bon vouloir d'un maître des lieux capricieux, dont les objectifs ne semblent pas... limpides. Après quelques quiproquos, les nouveaux "...