r e w i n d |24|

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Mes yeux s'ouvrent brusquement

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Mes yeux s'ouvrent brusquement. Je regarde la notification de l'appel manqué qui m'a réveillé. Aguir. Il est quelle heure ? Huit heure et demi. Merde. Merde. Merde. Je peux pas arriver à l'heure au moins deux jours d'affilée ? En quelques minutes, je suis déjà dehors et je grimpe dans le bus que je rattrape juste à temps. Une demi-heure plus tard, je suis dans la cour.

Je commence à traîner des pieds, essoufflée par l'empressement. Je jette un coup d'œil à mon reflet dans le petit miroir que je sors de la poche de ma doudoune gonflée, passe un doigt sur mon sourcil puis ferme le miroir dans un claquement. J'ajuste mon sac sur mon épaule puis entre en classe sans toquer.

-... et c'est pourquoi Hitler commença à bombarder Londres, laissant les anglais reprendre des forces. Ce fut sa première grosse erreur qui le- Atona ?

Toutes les têtes se tournent vers moi. Ethan inspire profondément.

-Tu as vu quelle heure il est ? Il va falloir que je te retire encore un point de ponctualité.

Je me retiens de rire.

-Je n'ai plus de points de ponctualité, Mr Feather, dis-je en allant m'asseoir à ma place. Je les ai tous perdus.

Mr Feather passe une main dans ses cheveux et remonte la monture de ses lunettes sur son nez droit.

-Bon... Je te refilerai un devoir supplémentaire par rapport aux autres alors.

-Ah, non, putain.

-Tu préfères un point de moins sur ta moyenne ?

Je prends un grand sourire charmeur et croise les jambes.

-Le devoir supplémentaire est accueilli avec grand plaisir, monsieur.

Il passe une main dans sa tignasse sauvage et reprend à peine son cours que Lisa la limace lève la main.

-Oui, Lisa ?

-Je... euh... Ça n'a rien à voir avec le cours mais euh...

-Plus vite, la limace, dis-je sans pouvoir m'en empêcher.

Les yeux de la limace sortent presque de leurs orbites.

-Je voulais donc profiter de l'interruption du cours causée par l'arrivée tardive d'Atona-

Je ricane bruyamment. On se rebelle, à ce que je vois.

-Atona ! me reprend Ethan.

Roh, c'est bon. J'émets un claquement de langue, tourne la tête vers la vitre et fais mine de contempler le paysage hivernal.

-Tu disais ? encourage l'historien.

-C'était juste pour demander si... euh... vous étiez d'accord pour une interview à propos de la fête de l'école. C'est la première fois qu'un professeur aussi jeune va interpréter quelque chose donc j'aimerai bien poser quelques questions et publier vos réponses dans le journal de l'école.

InceptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant