Elle ?
Elle se fiche de tout. Elle ne veut dépendre de personne. Elle récolte autant de regards curieux que de conquêtes. Son but est d'oublier, d'enterrer son passé tortueux le plus profondément possible.
Lui ?
"Lui" ne pense qu'à elle. Il dépend...
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n.b. : Dans ce chapitre interviennent des personnages des fictions "Au-delà des limites" et "Adam Lane".
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Je laisse un deuxième bus trop rempli passer devant moi. Casse les ovaires. Il peut pas y avoir au moins un bus vide ? Après cinq minutes d'attente, rien. Après dix, rien. Après un quart d'heure, enfin un putain de bus vide se ramène. Il était temps.
Je grimpe dedans et m'assieds près de la porte, côté fenêtre. Ça va aller, du moment que ce bus ne se remplit pas trop, que je garde mon esprit occupé et que je respire comme il faut. Ouais, c'est jouable. Je baille et croise les bras.
A l'arrêt Trône, le bus avance après avoir fait monté une personne quand quelqu'un tape à la porte. Je me retourne et vois un gars faire signe au chauffeur de s'arrêter. Ce dernier râle un bon coup mais s'arrête quand même. Le gars entre, essoufflé, et remercie le chauffeur.
Le gars fait glisser son regard dissimulé par des lunettes de soleil dans le bus et vient s'asseoir près de moi. Hein ?
-Tu fais quoi là, en fait ?
Surpris, il tourne son visage vers moi puis fronce les sourcils. Une légère barbe, une mâchoire à couper au couteau et des cheveux aussi sombres que les miens.
-Pardon ?
-Tu m'as bien entendue. Y a plein de places ailleurs, pourquoi venir à côté de moi ?
Il prend un sourire séduisant, dévoilant un sourire Colgate.
-Je voulais être à côté de la porte.
-Mon cul, ouais.
Il fronce encore les sourcils.
-Bon, en réalité, je comptais te demander de l'aide pendant ce voyage, avoue-t-il.
Intriguée, je tends l'oreille.
-En fait, c'est la première fois que je prends le bus, rajoute-t-il sur un ton hésitant.
Je ricane longuement, la bonne blague. Mais voyant qu'il me regarde toujours aussi sérieusement, je m'arrête progressivement de m'esclaffer de rire.
-Attends... T'es sérieux, là ?
-Tout à fait...
Je louche vers la bague qu'il a au doigt; une chevalière en or représentant un Soleil.
-Y a que les riches pour dire ça. T'es riche, c'est ça ?
Il prend un petit air contrit.
-Fallait demander de l'aide à ton chauffeur, dis-je en croisant les bras.
-En fait, j'y ai bien pensé, mais les règles du jeu me l'interdisent.
