Elle ?
Elle se fiche de tout. Elle ne veut dépendre de personne. Elle récolte autant de regards curieux que de conquêtes. Son but est d'oublier, d'enterrer son passé tortueux le plus profondément possible.
Lui ?
"Lui" ne pense qu'à elle. Il dépend...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
7 appels manqués d'Aguir.
Je fourre mon visage dans mes bras et soupire. Je me déteste. Rapidement, je lui envoie un message comme quoi je suis malade.
J'ouvre le tiroir de mon bureau et prends mon journal intime. J'essaie d'y consigner tous les événements importants qui m'arrivent ainsi que les jours où je fais des crises et le contexte dans lequel ça s'est produit.
Je feuillette mon journal intime pour relire ce que j'ai écrit auparavant. Je parle de la dispute des parents de Lid, du retour de Sedah, de l'arrivée d'Ethan à côté... Je me racle la gorge et continue ma lecture. Ma mise en couple avec Aguir.
Rapidement, j'arrive à des pages chiffonnées, trouées à cause de la pression du stylo, criblées et gribouillées de marques noires qui sont en fait des phrases. Je les lis et des tas de frissons me submergent.
il y a quelqu'un là derrière moi je le sens je vais 1,2,3 mourir aidez-moi c'est de ma faute Bee aurait été sage papa est déçu je suis un fardeau je ne devrai pas être là il va revenir je meurs il y a du bruit en bas c'est papa ? 4,5,6 c'est papa je veux mourir lid ne me reconnaitra pas qui est il12 je sais qu'il revie
La plupart de mes phrases s'arrêtent en plein milieu et finissent en zigzag, comme si j'avais décroché. Je cesse de lire pour prendre mon visage dans mes mains. Ça m'a complètement détruite. Je ne le suis plus à ce point mais je le suis encore. Il n'y a qu'à penser à ma crise dans l'infirmerie. C'était vraiment quelque chose, à ce qu'il parait.
Je remarque alors quelque chose dans mon journal. Mon écriture. Les gribouillages qui sont là ne ressemblent pas du tout à la manière dont je forme mes lettres. Je prends la dernière page que j'ai écrite pour la comparer. Mon écriture y est petite et les lettres sont collées mais ce n'est pas aussi désordonné que sur les pages gribouillées.
Curieuse, je retourne aux pages avant mon... avant ça et observe ma façon d'écrire. Je n'écrivais pas régulièrement, presque jamais.
Les lettres que je traçais étaient rondes et grandes. Je prenais beaucoup de place pour écrire une phrase de cinq mots. J'utilisais toute la place disponible sur la page et les mots se déroulaient naturellement sur le blanc immaculé. Mes yeux se mettent à parcourir distraitement mes écrits.
Pendant que Lisa la limace prenait sa douche, on lui a pris ses vêtements et on les a jetés dans les vestiaires des garçons. HAHA elle a du aller les chercher elle-même en petite serviette et maintenant les garçons pensent qu'elle veut se rendre intéressante. Lisa devrait me remercier, la gente masculine la voit enfin.
Je réprime un sourire avec mes doigts. Quand même, c'est vrai que c'est pas très sympa. Drôle, mais pas sympa. Je ne pourrai pas faire subir autant de peine à quelqu'un dorénavant. Je sais ce que c'est d'être sous les feux des projecteurs. Ça brûle.
