Elle ?
Elle se fiche de tout. Elle ne veut dépendre de personne. Elle récolte autant de regards curieux que de conquêtes. Son but est d'oublier, d'enterrer son passé tortueux le plus profondément possible.
Lui ?
"Lui" ne pense qu'à elle. Il dépend...
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Le lit, la coiffeuse, les peluches sont au plafond. Les étoiles et la lampe sont au sol. Rééquilibre tes putains de chakras, Atona. Mmmmh, inspire et expire. Ça fait quelques minutes que j'essaie de reprendre mes esprits.
Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est simple, je fais le poirier dans ma chambre. Vous devez sûrement vous demander pourquoi. C'est simple, j'ai fait un cauchemar. Ça m'a retourné alors j'ai décidé de faire le poirier pour me remettre les idées en place. Refaire affluer le sang dans le cerveau.
De quoi s'agissait mon rêve ? J'aurais bien aimé l'avoir oublié au moment où j'ai ouvert les yeux.
J'ai rêvé de T.R. De la fois où j'ai tenté de me pendre. Il me "sauvait" juste avant que je rende mon dernier souffle. Sauf que cette fois, quand il a enlevé son masque pour me faire du bouche à bouche, j'ai vu son visage. Un visage familier.
Le mien.
Quand la deuxième Atona s'est rendue compte que je la regardais avec effroi, elle a rigolé avec volupté.
"Tu ne peux pas mourir comme ça. Pas maintenant. Tu mérites une mort lente et douloureuse. Mais d'abord, je jouerai un peu avec toi. Et puis, quand j'aurais décidé que c'est fini, alors j'y mettrai fin personnellement. Tu n'as toujours pas compris, Bee ? Tu n'as pas de libre-arbitre. Tous les chemins mènent à moi, même si tu prends des détours."
Je me suis réveillée avec cette dernière phrase qui tournait en boucle dans ma tête. Je repose mes pieds au sol et reste allongée au sol, ventre contre sol. Rah, Atona, Atona... Comment je ferai face à Sedah après l'avoir traité comme je l'ai fait ? Injustement accusé, il aurait pu se révolter, porter plainte, et j'en passe... Mais il n'a rien fait.
Pourquoi est-il simplement parti ? Il aurait pu essayé de s'expliquer. Je frotte mes mains contrea tête vigoureusement. La honte, hein. Je pense que ce sentiment que je ressens, ça s'appelle bien la honte. Bon, il faut que je lui parle. Je prends mon téléphone pour l'appeler. Non, pas par téléphone. Il faut qu'on se voie. Je tape rapidement :
Il faut qu'on se parle face à face. Ça concerne ce que je t'ai fait... Tu penses que ce serait possible qu'on se voie ? Le plus rapidement possible...
J'espère qu'il ne répondra jamais, ça m'évitera bien des problèmes. Je fourre ma tête dans mes bras. Non, c'est pas comme ça qu'il faut réfléchir. Arrête de faire ta depressive. S'il y a une chose que j'ai le pouvoir d'arranger, alors il ne faut pas hésiter une seule seconde.
La réponse de Sedah ne se fait pas attendre. Gé-nial.
Pas de problème, je serais présent à la fête de Curse, on se voit là-bas !
A la fête de ce soir ? Mais je comptais pas y aller ! J'ai pas la force de m'apprêter, putain !
Je souffle pour dégager une mèche sombre de mes yeux et tourne la tête vers mon armoire. Ok, je choisirai quoi mettre, mais pas maintenant. D'abord, j'ai besoin d'un petit remontant. Juste pour me donner la force de montrer ma gueule à Sedah.
