-Bee ! Où est-il ? Où est-il ?
Jouant de leur différence de taille, la jeune femme essaie d'empêcher l'enfant de voir la boite qu'elle cache derrière elle, même s'il a déjà entendu sa surprise.
-Attends ! Tu veux bien te calmer ? fait-elle en sautillant sans arrêter de rire.
Et l'enfant de huit ans croise les bras pour soupirer bruyamment.
-Je sais que ça fait longtemps que tu en veux un, alors nous avons décidé de te l'acheter.
Mais ces paroles ne l'apaisent pas. Au contraire, il lance un regard noir à son père adoptif et celui-ci cache à quel point cette attitude froide envers lui le blesse.
-Bon, vu que tu es si impatient, on te le donne maintenant. Tu le montreras à tes amis à ta fête d'anniversaire, demain ?
-Je n'ai qu'un seul ami.
Alors la femme aux cheveux d'ébène et réplique :
-Encore lui ? Je préfère que tu fréquentes quelqu'un de ton âge, mon chou.
-C'est le seul qui veuille bien me parler. Et puis, lui il est fort. Il me protège quand les garçons à l'école m'embêtent. Il a appris à se protéger et à protéger les autres.
Pouffant, le père ébouriffe les cheveux de son enfant mais celui-ci éloigne sa main.
-Laisse-le venir, Elizabeth.
Bee penche la tête sur le côté en regardant son mari.
-Embrasse-moi alors ! lance-t-elle en lui offrant ses lèvres. Vite, j'aurais une crampe !
-Je dois t'embrasser pour que tu laisses l'ami de notre fils venir à son anniversaire ? rétorque le blond en aplatissant les joues de sa femme dans ses paumes.
-Je suis une mauvaise mère, réplique-t-elle suavement.
Elle prend une moue boudeuse et ajoute :
-Ethel, hier soir, j'ai rêvé que tu me quittais.
Il éclate de rire, sous le regard vexé d'Elizabeth et l'air agacé de l'enfant.
-C'est pour ça que tu as mis du sel au lieu du sucre dans mon café, ce matin ?
-Peut-être.
-C'est pour ça que tu as renversé ce café sur ma chemise à peine repassée ?
Elizabeth hausse les épaules.
-Peut-être. Maintenant, embrasse-moi et je te pardonnerai.
-Je t'embrasserai jusqu'à ce que tu en perdes le souffle, Bee.
L'enfant est écoeuré par autant d'affection. Il l'est encore plus quand son père glisse une main dans la nuque de sa mère pour poser tendrement ses lèvres contre les siennes. C'en était trop, il les sépara sans ménagement, risquant de faire tomber des mains de Bee la surprise.
-On dirait qu'on a un jaloux, commente Ethel en ébouriffant la tête de leur enfant.
Le père chuchote à l'oreille de sa femme s'il peut donner le cadeau et celle-ci acquiesce. En faisant très attention, le père prend la boîte et la pose devant l'enfant.
-Tu peux l'ouvrir.
Alors il se met alors à ouvrir maladroitement le carton, renversant presque le vase rempli de roses sur la table, et une fois ouvert, lâche un cri de joie.
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Inception
RomanceElle ? Elle se fiche de tout. Elle ne veut dépendre de personne. Elle récolte autant de regards curieux que de conquêtes. Son but est d'oublier, d'enterrer son passé tortueux le plus profondément possible. Lui ? "Lui" ne pense qu'à elle. Il dépend...