Elle ?
Elle se fiche de tout. Elle ne veut dépendre de personne. Elle récolte autant de regards curieux que de conquêtes. Son but est d'oublier, d'enterrer son passé tortueux le plus profondément possible.
Lui ?
"Lui" ne pense qu'à elle. Il dépend...
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PDVETHAN
J'écrase la cigarette dans le cendrier et aspire un maximum d'oxygène dans mes poumons certainement endommagés. Je soupire lourdement, nettement moins sous pression qu'il y a quelques heures.
Mon visage se contracte en grimace ; j'ai la sensation qu'une centaine de fourmis me chatouille les bras. Je me masse rapidement et retourne dans ma chambre avant de tomber malade.
J'attrape un haut plus chaud plié dans ma valise et l'enfile en me dirigeant vers la sortie de la pièce. En descendant les escaliers, quelqu'un interrompt mes sifflotements en m'appelant.
-Ethan !
Je ne retiens pas mon soupir et me retourne en passant une main dans mes cheveux. Héra.
-Salut, murmure-t-elle incertaine.
Elle descend quelques marches pour se retrouver devant moi. Ses mains collées entre elles, elle fuit mon regard.
-Tu as quelque chose à me dire ?
Héra sursaute un peu, comme surprise du timbre de ma voix et se dandine sur elle-même. Bon, je perds mon temps. Je me détourne mais elle me rattrape en descendant quelques marches pour me bloquer le passage.
-Attends, Ethan. Je voulais... Je voulais m'excuser pour ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Tu as raison, j'aurais du faire plus attention. C'est notre responsabilité.
Elle pose enfin ses yeux noirs sur moi, je soupire lourdement en enfonçant mes mains dans mes poches et la jauge fixement. Son regard s'écrase à nouveau sur le marbre du sol.
-Je comprendrais que tu ne veuilles plus qu'on ait des relations autres que professionnelles. Mais si tu me donnais une seconde chance, tu sais... Je ne suis pas aussi irresponsable.
Héra semble sincère, mais elle ne me regarde décidément pas dans les yeux et ça finit par m'agacer. J'attrape son menton et relève son visage vers moi. Elle écarquille les yeux et c'est comme s'ils s'embuaient.
-Je préfère qu'on me regarde quand on me parle. Je vais pas te manger, dis-je plus doucement.
Elle papillonne des yeux.
-Tu... ne m'en veux pas ?
-Tu as fait une erreur, tu t'es excusée, ce qui est fait est fait. Atona va bien. Alors disons que je ne vais pas rester en conflit avec toi. Sinon, le climat du reste du voyage sera lourd et désagréable autant pour toi que pour moi. On n'a pas besoin d'interférences. J'ai besoin de savoir que je peux te faire confiance, Héra. Sinon comment tu veux que je te confie des tâches importantes ? On ne va pas s'occuper de tout, Romulus et moi.
