Soudain, une odeur de rose envahit mes narines. J'entends alors trois coups. Trois coups distincts donnés sur l'affiche publicitaire, mais pas de mon côté. De l'autre côté de la paroi. C'est lui. Il est là, à quelques centimètres de moi.
Je me mets alors à courir. Je cours le plus vite possible vers la maison. Papa m'ouvrira la porte.
Je ne sais pas si j'arriverai à tenir jusqu'à chez moi. À pied, je mets trente minutes à arriver. En courant à toute vitesse et sans m'arrêter, je devrais pouvoir arriver en quinze minutes ? Mes poumons sont en feu et mes jambes me crient d'arrêter mais je ne peux pas, je n'y arrive pas. Il est juste derrière moi. Je le sens. Je le sais. Je n'ose pas me retourner.
J'arrive à voir la porte de l'immeuble et je pique une dernière pointe. Mon cœur cogne dans ma cage thoracique quand j'arrive devant les grandes portes. J'entre avec l'idée de demander au concierge de m'aider mais il n'est pas là. Comme par hasard, la seule fois où j'ai besoin de lui. Je monte alors directement les escaliers et pas l'ascenseur, il mettra du temps à arriver.
Les escaliers donnent directement sur ma porte et je sors les clés de mon sac en tremblant. En ouvrant, je constate avec horreur que la veste de papa n'est pas au porte-manteau et que toutes les lumières sont éteintes. Il n'est pas là.
Je rentre immédiatement chez moi et ferme la porte à double tour. Tout en marchant à reculons, j'essaie de trouver un moyen pour me défendre. Réfléchis, réfléchis vite... Mais bien sûr ! Papa est policier, il doit bien garder un revolver quelque part.
Je baisse les yeux vers mes mains tremblantes et les serre fort. Allez Atona, tu ne vas pas te laisser faire. Botte-lui le cul.
Je me retourne enfin et cours vers la chambre de mon père. Après avoir allumé la lumière, je fouille dans son bureau et dans son armoire. Mais je ne trouve rien. Je regarde alors dans sa table de chevet, même si ça me semble un peu trop facile. Pas là non plus.
Je me prends la tête entre les mains en fixant le lit de mon père. Où peut-il bien l'avoir mis ? Si j'étais mon père, où est-ce que je le mettrai ? Mon regard analyse toute la pièce avant de retomber sur le lit. Et là, je suis frappée par l'évidence.
Je me mets à fouiller sous le coussin de mon père, sans succès. Je regarde alors sous son matelas, et une montée d'adrénaline me secoue quand je touche quelque chose de froid. Un revolver. Il ne contient plus qu'une balle. Je ne dois pas la gaspiller.
Ma joie prend brutalement fin quand je prends conscience du silence qui m'entoure. Seule ma respiration lourde et bruyante résonne dans mon crâne. Les battements de mon cœur cognent à mes oreilles.
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Inception
RomanceElle ? Elle se fiche de tout. Elle ne veut dépendre de personne. Elle récolte autant de regards curieux que de conquêtes. Son but est d'oublier, d'enterrer son passé tortueux le plus profondément possible. Lui ? "Lui" ne pense qu'à elle. Il dépend...