c o u p d e s o l e i l |66|

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PDV Loki

—Jordie, qu'est-ce que je pourrais faire qui rendrait fou mon père ? Je me sens d'humeur rebelle.

Mon majordome secoue négativement la tête.

—Je conseillerai d'éviter.

Je lui jette ma jupe à la figure et il la ramasse pour la plier sur son avant-bras.

—Tu crois que le coup de la jupe est pas assez fort ? Omagad ! Je sais ! Je devrais mettre Pépito en cloque !

Jordie se redresse légèrement sur ses talons, comme chaque fois qu'il se retient de me traiter d'idiot.

—Encore faut-il que cela soit possible.

—Pépito a des seins, tu sais. Il faut juste savoir où regarder.

Il se redresse à nouveau sur ses talons.

—Je n'en doute pas.

—Dis-moi ce que t'en penses.

—Je pense que votre père est bien trop occupé et que vous devriez économiser votre temps et votre énergie.

—Je sais pas, dis-je en me retournant pour bronzer mes tablettes de chocolat durement gagnées.

Je relève mes lunettes de soleil sur mon crâne.

—Je sais ! Je vais demander Pépito en mariage !

Jordie ferme longuement les yeux.

—Vous oubliez que vous vouliez d'abord apprendre à être ami avec Pépito.

—T'as raison. Je m'emballe. Merci de me le rappeler.

La surface de la piscine m'appelle. Dès que je plonge, Jordie a le bon réflexe. Il met une musique stylée. Eh oui, je dois m'entrainer, même quand personne ne regarde. Ce n'est pas un job facile. Je m'agrippe à l'échelle pour sortir de l'eau et secoue mes cheveux.

Jordie et d'autres membres du staff brandissent chacun une pancarte avec une note dessus. J'ai reçu deux 10/10 et un 9/10. Je suis assez fier de ma performance, il faut dire.

Quelqu'un sonne, interrompant la session d'entrainement. Je rattrape Jordie qui allait ouvrir la porte.

—Laisse-moi faire.

J'adopte une démarche de mâle alpha. Pépito tombe à point.

—Tu vas pas en croire tes oreilles ! explose une voix stridente.

Ce n'est absolument pas ma pépite.

Toto s'engouffre chez moi comme une tornade, pince un de mes tétons avant de se diriger vers la cuisine d'un rire carnassier.

—Arrête de maltraiter mes seins ! crié-je en les massant. Je dois être au top de ma forme, surtout aujourd'hui.

—Attends, pourquoi t'es trempé ? Encore dans la piscine ? Putain, quelle vie. Un jour, j'aurai ma propre piscine, cingle-t-elle jalousement.

Elle sert deux glaces, dont une qu'elle fait glisser jusqu'à moi, une cuillère plantée en son centre.

—Attends, tu me dis rien pour mon bronzage ? fais-je en tournant sur moi-même. Il est assez uniforme, j'espère. Je veux pas que Pépito pense que je prends pas soin de moi. Tout ça, c'est pour lui.

—Pépito s'en tape de savoir si t'as un bronzage uniforme.

Elle m'observe puis lâche tout de même, la bouche pleine :

—T'as bronzé l'aubergine ?

—Omagad ! Non !

—Fais-le.

InceptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant