Après avoir pris une douche sous laquelle ils s'amusèrent à se lancer du savon mousseux comme des gamins, Aélig et Cooper retournèrent au lit pour refaire l'amour, avec moins de précipitation cette fois-ci, prenant leur temps et froissant encore plus les draps déjà défaits.
Alors qu'il était plus de trois heures du matin, ils finirent par s'allonger côte à côte, la jeune femme s'allumant une cigarette. Sans échanger un seul mot, ils fixèrent l'espace étoilé qui défilait lentement derrière la verrière du plafond.
— Je veux que tu sois parti avant six heures, finit par dire Aélig en lui passant la clope incandescente.
— Au moins, c'est clair, sourit Cooper en réponse. T'es du genre direct, toi...
— Rien à voir, clarifia-t-elle en remettant négligemment sa culotte. C'est juste que si on te voit ici... c'est le sas assuré...
— Je croyais que tu t'en foutais...
— Moi oui. Hélion, je ne pense pas. Tu t'attendais à quoi, en couchant avec la fille du patron ? ricana Aélig sans aucune joie, dans un sarcasme teinté de fatalisme.
— Ça se tient, admit-il.
Elle ferma les yeux pendant ce qui lui sembla être un très court laps de temps. Pourtant, quand elle rouvrit les paupières, l'horloge numérique posée sur la table de chevet indiquait six heures et demie et Cooper avait disparu.
Sa place était encore tiède et se roulant dans son odeur avec délectation, la jeune femme crut entendre plusieurs pas précipités derrière les murs épais de sa cabine. Elle se retrouva très vite le sommeil, se réveillant en pleine forme deux heures plus tard.
Entendant quelqu'un taper vigoureusement sur la paroi du sas verrouillé, Aélig se leva sans grande envie. Après avoir attrapé une robe de chambre noire dans l'armoire murale et l'avoir enfilé, elle alla presser le bouton de commande ovale.
Les lourds panneaux blindés coulissèrent dans un couinement, révélant la figure fermée de celui qu'elle avait le moins envie de voir de manière générale, et plus particulièrement dès le bon matin après s'être envoyée en l'air avec un quasi-inconnu.
Le sergent Auster était encadré par trois autres miliciens, dont un gamin qui ne semblait pas avoir plus de vingt ans si on se fiait à ses joues encore rondelettes. Voyant le regard du chef de la sécurité glisser sur son peignoir entrouvert puis sur la paire de rangers qui gisait en plein milieu du petit salon, Aélig croisa les bras d'un air renfrogné.
— Qu'est-ce que tu veux encore ? bailla-t-elle alors que les trois larbins baissaient les yeux en croisant les siens.
— Avec qui tu étais ? s'intéressa froidement Auster.
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IMPACT
Science FictionPersonne n'échappe à Hélion GmbH, le plus gros fabricant d'armes du Système Circulaire. Ni la fille du patron de l'entreprise. Ni le mercenaire malchanceux essayant de revendre du matériel de la compagnie suisse pour arrondir ses fins de mois. Ni M...