— C'est moi, où ces mecs sont vraiment très mal organisés ? interrogea Cooper d'une voix mal assurée.
Il ne tenait pas très bien sur ses jambes.
Auster avait dû lui mettre des claques pour le réveiller, et il était sûr que ce connard avait pris un malin plaisir à frapper plus fort que nécessaire.
Il en avait encore mal aux maxillaires, ce qui empirait le sale goût qui lui collait au palais.
Lui, le sergent, et la dizaine de malheureux miliciens équipés de fusils Vladof volés se trouvaient près d'une rangée de camions citernes remplis à ras-bord d'hectolitres d'eau, leurs tuyaux de distribution inutilisés entortillés autour des vannes.
D'après les sigles identifiant plusieurs compagnies agricoles que les engins portaient sur les flancs, les contractuels s'étaient servis aux alentours pour s'assurer une réserve conséquente d'eau potable. Ce n'était pas vraiment cela qui les intéressait, mais plutôt le petit bâtiment de tôle agglomérée quelques mètres plus loin.
À la farouche résistance qu'ils avaient rencontré aux alentours, ils en avaient sans peine conclu que le rectangle anonyme abritait ce qu'ils cherchaient.
Il fallait maintenant se dépêcher. Les coups de feu à la cadence aléatoire, l'odeur de la violence, tout cela avait fini par donner l'alerte, révélant leur position au gros des troupes endormies.
Ils en avaient abattu quelques-uns, mais le pire restait probablement à venir.
Légion se faufila à la suite d'Auster en direction de l'arsenal.
Même s'il ne supportait pas le chef de la sécurité à cause de son tempérament de flic fasciste, il devait néanmoins reconnaître que ce type n'était pas un marrant quand il s'agissait de la guérilla en milieu restreint.
Ce n'était pas un simple nervi à qui on avait filé une arme en guise de décoration.
Grâce à son brillant esprit tactique, donc, ils s'en étaient sortis sans trop de pertes et ça lui faisait presque mal au cœur de le reconnaître.
— Monsieur, les nuisibles approchent, souffla une jeune femme à l'adresse d'Auster.
Blonde, à queue de cheval, se flattant sûrement d'une quelconque ascendance nordique, elle n'avait absolument rien à envier à ses camarades masculins qui la dépassaient souvent d'une bonne tête. Mais Légion l'avait vue aligner les costauds de Vladof avec une précision redoutable, ce qui lui avait une fois de plus confirmé qu'il ne fallait jamais sous-estimer ce qu'on appelait à tort le sexe faible.
Avec une arme dans les mains et un entraînement adéquat, ce genre de différence biologique avait tendance à disparaître.
Il était sûr qu'Aélig aurait fait un excellent élément, dans la milice.
VOUS LISEZ
IMPACT
Fiksi IlmiahPersonne n'échappe à Hélion GmbH, le plus gros fabricant d'armes du Système Circulaire. Ni la fille du patron de l'entreprise. Ni le mercenaire malchanceux essayant de revendre du matériel de la compagnie suisse pour arrondir ses fins de mois. Ni M...