CHAPITRE 7 : La discorde

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Sa cellule d'habitation se remplit du fracas métallique des portes qu'on ouvrait brutalement, puis du piétinement furieux de plusieurs paires de bottes militaires se répercutant en échos sinistres. 

Encore ensommeillée, Aélig se mit à hurler de terreur quand une poigne d'acier se referma sur son bras, l'arrachant du lit, et entraînant les couvertures emmêlées dans son sillage en un amas chaotique de tissu.

Quelqu'un beuglait tout près de là mais elle n'en saisit que des bribes. 

Un noir poisseux régnait dans la cabine et quand la lumière d'une lampe torche se fit enfin, elle trébucha et serait tombée si on ne l'avait pas rudement retenue ; la clarté qu'on lui braquait en pleine face la rendait aveugle, elle en avait mal à la rétine, comme si on venait d'y planter une paire de ciseaux.

— Où est-il ? l'apostropha un cri sec, alors qu'on la tirait en avant, lui serrant l'avant-bras à lui en faire des hématomes.

— Quoi, balbutia la jeune femme, luttant contre la panique.

Une silhouette en armure lui décocha un coup vicieux dans l'estomac et elle se plia en deux avant de vomir.

— Mais ça va pas la tête, s'exclama une deuxième voix, masculine elle aussi. Tu te crois au zoo, connard ?

— OÙ EST-IL, hurla une troisième personne, une femme cette fois-ci.

— On sait qu'il venait ici, on l'a vu sur les vidéos du poste de sécurité.

— Putain de milice, commenta quelqu'un qu'elle ne voyait pas.

Tremblant, s'essuyant la bouche d'une main incertaine, Aélig comprenait peu à peu ce qui se passait ici. 

Le CSW s'était introduit sur le Lance en douce au petit matin pour le fouiller. 

D'une manière ou d'une autre, ils avaient appris qu'Hélion cachait en son sein un homme qu'ils voulaient à tout prix récupérer.

— Vous n'avez pas le droit, s'écria-t-elle, sa peur se muant peu à peu en rage, amplifiée par la souffrance.

Tandis qu'un soldat en tenue complète la forçait à se remettre sur ses deux pieds, la jeune femme retrouva une vision plus ou moins claire, en partie à cause de la douleur intolérable qui lui sciait l'abdomen.

Les militaires étaient tous armés, parés à leur raid clandestin.

Au milieu de ces hommes au visage insaisissable à cause des casques tactiques, la face mate de la lieutenant-colonel Apkar se détachait avec la netteté d'une gravure à l'eau forte. 

Si aimable et polie la veille, elle affichait désormais une expression glaciale, de celles qu'arboraient les hypocrites quand ils montraient leur véritable nature au grand jour – fut-il artificiellement induit par un projecteur portable.

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