CHAPITRE 10 : La cité des gouffres

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Pour accéder à la propriété luxueuse, l'une parmi tant d'autres que possédait Lindstradt sur la planète, il fallait emprunter un long chemin sinueux creusé à même la roche. 

Située sur un terrassement large de plusieurs centaines de mètres, l'énorme villa se terrait dans l'obscurité bienfaitrice de grands pseudo-acacias aux branches épaisses et lourdes, qui projetaient des ombres tachetées sur le dallage sablonneux dont était recouvert le sol.

La construction d'habitation était démesurée, semblant exclusivement composée de courbes et d'arches aux arrêtes tranchantes, s'inscrivant dans la mode architecturale épurée qui était en vogue depuis de nombreuses années. 

Enfermée dans un carcan de murailles aveugles surmontées de barbelés, de systèmes anti-intrusion et de caméras diverses, la maisonnée tout en aplats sophistiqués comportait une entrée unique, qui se présentait sous la forme d'un portail blindé de plusieurs mètres de haut.

Lindstradt n'avait jamais plaisanté avec la sécurité.

Débarquer dans ces lieux dans lesquels elle avait déjà séjourné à de multiples reprises emplit Aélig d'une sérénité bienvenue. 

Même si la villa sur les hauteurs était froide et impersonnelle dans son décor minimaliste, elle représentait néanmoins un simulacre de foyer assez convaincant pour qu'elle puisse l'identifier comme tel.

Tandis qu'une demi-douzaine de miliciens, Auster compris, investissait les alentours de la propriété pour vérifier l'état du réseau électrique et des clôtures, elle suivit Karavindra et son père à l'intérieur.

Laissant les deux hommes se réfugier dans la salle de réunion privée à l'étage, elle déambula dans les pièces spacieuses, profitant de la fraîcheur un peu poussiéreuse qui y régnait. 

Au loin, elle entendit d'autres personnes entrer et en conclut que son géniteur entamait déjà les préparations de l'audience auprès du Concile, même si cette dernière n'avait lieu que dans plusieurs semaines.

À part certains cadres vitaux présents ici et un détachement de la sécurité, le reste de l'équipage du Lance avait été mis au chômage technique. Les réparations du vaisseau avaient été confiés à la filiale locale de l'entreprise, Nexter Mechanics, qui avait l'avantage de posséder de grands ateliers près du spatioport principal. 

Les cinq-cents soixante-dix personnes employées par Hélion sur son navire s'étaient donc éparpillées à l'intérieur de la mégacité, qui chez la famille et qui logé dans divers hôtels coquets aux frais de la compagnie.

Tout en se choisissant une chambre, ou plutôt, une suite, Aélig se demandait vaguement ce que Cooper avait décidé de faire lors de ce congé forcé. Ils s'étaient soigneusement évités lors du trajet jusqu'à Carrière, et elle ne lui avait pas vraiment adressé la parole depuis le soir où elle lui avait dit qu'elle ne voulait plus le voir. 

IMPACTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant