CHAPITRE 7 : Salle d'obsidienne

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Légion ne savait pas combien de temps il lui avait fallu avant de retrouver pleinement ses esprits

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Légion ne savait pas combien de temps il lui avait fallu avant de retrouver pleinement ses esprits. Cependant, quand il retrouva une vision normale et l'intégrité de ses sensations physiques, il se rendit compte qu'il était sanglé en position allongée. On l'avait également débarrassé de ses chaussures et de son maigre équipement, ne lui laissant que son pantalon et sa veste militaire passablement ternes et usés.

La pièce dans laquelle il se trouvait avait tous les adages d'un bloc médical ultra-moderne. 

Du verracier, des parois lisses, arrondies et du matériel de soins de pointe peuplaient l'espace aseptisé de figures d'une géométrie complexe.

— Il est réveillé. C'est pas trop tôt.

Devant lui se tenait une grande femme noire au crâne rasé. Vêtue d'une impeccable blouse blanche passée par-dessus de coûteux vêtements en lin naturel d'une teinte taupe, elle arborait un visage fier, redoutable, aux hautes pommettes qui semblaient être taillées à la serpe. 

Tatouées sur son menton, trois lignes blanches d'épaisseurs inégales marquaient son appartenance à un clan Maasaï ; une tradition archaïque que même un pays aussi développé que le Kenya de la Coalition NéoAfricaine avait du mal à abandonner.

— Je suis le docteur Azaan, médecin en chef d'Hélion, se présenta-t-elle avec une voix ferme et charismatique. Vous vous trouvez actuellement sur le Lance, notre vaisseau amiral.

Derrière le Dr Azaan et son solide mètre quatre-vingt-cinq se tenaient des gardes en impressionnantes armures assistées noires, striées d'éléments plus clairs.

Légion ne put s'empêcher de plisser du nez devant cet étalage clinquant de plaques et d'armes automatiques neuves. Il ne supportait pas les milices privées ; celles d'Hélion étant probablement les pires.

— Nous vous avons récupéré sur un cargo commercial en direction d'Alliance, poursuivit la femme. Vous avez passé six heures dans les vapes.

— Et les autres ? croassa le mercenaire.

— Quels autres ?

Il avait la bouche pâteuse mais ne souffrait pas de la soif grâce à la perfusion hydratante plantée dans les veines de son bras.

— Il y avait des gens vivants à bord quand je me suis évanoui, expliqua Légion en déglutissant lentement.

Il ne posait la question que pour la forme, car il ne connaissait que très bien la réponse. Emporté par son instinct de conservation, il n'avait secouru personne. Quelque part, il voulait juste se donner bonne conscience.

— Des pertes collatérales malheureuses, rétorqua Azaan avec une froide indifférence. Le cargo a émis un appel d'urgence automatique et, par chance, nous le pistions...

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