Personne n'échappe à Hélion GmbH, le plus gros fabricant d'armes du Système Circulaire.
Ni la fille du patron de l'entreprise. Ni le mercenaire malchanceux essayant de revendre du matériel de la compagnie suisse pour arrondir ses fins de mois. Ni M...
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(cette musique ne colle pas du tout - quoi que - avec le chapitre mais j'en peux plus tellement je l'ai en tête depuis une semaine alors voilà)
Après dix ans de carrière au sein du CSW, Erwan Auster avait accepté le poste de responsable de la sécurité d'Hélion GmbH, en espérant que cette reconversion lui apporte la tranquillité à laquelle il aspirait depuis la fin de la seconde guerre de la péninsule turque.
Ce ne fut pas le cas.
Tout d'abord, on ne quittait pas aussi facilement des habitudes induites par des années de service et ensuite, au cours de ces derniers mois, par la force des circonstances, la sécurité de l'entreprise était devenue une armée privée à part entière, et non un basique contingent de gardiennage.
Désormais, la principale différence entre eux et les réguliers du CSW résidait dans les exos.
Auster préférait celles d'Hélion, plus confortables, plus solides et encaissant bien mieux les conneries des champs de bataille que les Vladof-Sokoviev dont le Kohltso s'acharnait à vouloir équiper ses troupes de fantassins.
Comme le sergent s'en rendit rapidement compte, un seul des occupants de la navette de reconnaissance qui fendait l'atmosphère de K-Centauri ne partageait pas son point de vue.
— Je déteste vos armures, dit le Thanyxte. Elles ne sont ni élégantes ni pratiques.
Trouver un casque adapté à sa morphologie s'était révélé impossible, si bien que les ingénieurs présents sur le vaisseau avaient dû lui bricoler une version modifiée.
Le résultat était aussi étrange qu'impressionnant, mais évidemment pas au goût de son porteur.
— C'était ça ou vous sortiez tête nue par moins quarante, s'agaça Auster.
— Ou je ne sortais pas du tout, vous voulez dire, le corrigea négligemment Vol'Zan.
Tout près de lui, l'effrayante créature intégralement recouverte d'une carapace charbonneuse remua à cause des vibrations de la carlingue.
Auster évitait de la regarder avec trop d'insistance depuis le début du trajet.
La Stygienne portait une umbrarmure et ne l'avait pas enlevée depuis plus de huit jours.
Cette enveloppe était censée lui bouffer la cervelle au bout de cent-vingt minutes.
Quand, intrigué, il avait demandé pourquoi la dégénérescence neuronale ne semblait pas avoir d'effet sur elle à Vol'Zan, celui-ci lui avait assuré qu'il l'ignorait.
Auster n'était cependant pas dupe.
Le Thanyxte savait beaucoup de choses, mais n'en révélait qu'une infime partie.
