Jacob BLACK & Allysson WHITE (en réécriture)

Chapitre LXVIII

Le trajet vers l'aéroport se fit en silence, Jacob était pensif, il avait la tête tournée et observait le paysage, les yeux dans le vide, Paul lui dormait, la tête appuyée contre la vitre, Jasper conduisait et Alice observait la route. Elle se tourna vers Jacob.

- Jacob, je sais bien que tu ne me portes pas dans ton coeur, mais en ce qui concerne Cameron...

Il ne lui laissa pas finir sa phrase, et tourna sa tête, et fis un regard noir à Alice.

- Tais toi Alice ! Vaut mieux que tu ne dises rien...

Elle se retourna alors, sans finir sa phrase, ce qui n'était pas dans ses habitudes je dois dire. De mon côté je détournai le regard, je n'avais aucune envie de croiser ses yeux et encore moins de devoir l'affronter dans la voiture. Après une bonne heure de route, nous arrivâmes enfin à l'aéroport et il nous restait encore trois heures a attendre avant de décoller. Avant de rejoindre la salle d'embarquement, et comme j'avais très faim, je décidai de m'arrêter pour prendre un truc a grignoter. J'étais assise, avec Jasper, Alice et Paul, Jacob était parti se mettre un peu plus loin, debout, regardant les avions décoller.
Une fois mon sandwich fini, avec l'aide de Paul qui me piquait quelques bouts par-ci par-là, j'emmenai Alice avec moi jusqu'aux toilettes. Je me lavais les mains, Alice à côté de moi. Je jetai un coup d'œil dans le miroir.

- Alice ?

- Ecoute, je n'étais pas au courant pour...

- Moi si !

- Comment ça ?

- Il arrive à communiquer avec nous, me demande pas comment il fait, j'en sais rien. Enfin bref, il parle de temps en temps et hier c'est lui qui m'a dit que tu étais sa marraine.

- Mais comment c'est possible ?

- Aucune idée !

Je me tournai alors vers elle et la regarda droit dans les yeux.

- Je suis ravie que tu sois la marraine et t'en fais pas pour Jacob, il finira par s'y faire !

Elle me prit alors dans ses bras, les larmes aux yeux. Nous repartîmes vers la salle d'embarquement et je dirigeai vers Jacob. Je passai mon bras autour de sa taille.

- Ah c'est toi ?

- Ouais, en même temps je vois mal quelqu'un d'autre de prendre par la taille.

J'eus droit à un léger sourire.

- Ouais c'est vrai, ça serait bizarre !

Il passa son bras autour de mes épaules et déposa un baiser sur mon front.

- Tu crois que tout ira bien ? Enfin j'veux dire... ça m'fait peur tout ça...

- Je te promets que tant que je serais en vie, personne ne s'approchera de mon fils...

Nous étions là silencieux, à regarder la piste, une voix dans les hauts-parleurs résonna, nous indiquant que nous pouvions embarquer à bord de l'avion. Je pris place sur mon siège, Jacob à mes côtés, je posai ma tête contre son épaule et ne tardai pas à m'endormir, je n'avais même pas senti l'avion décoller...