Love on lie

Chapitre 42

Nessa

    Je ne saurais expliquer ma déception de revoir Taehyung dans cet état. Aussi énervée et triste que je sois, je vais dans sa cuisine et lui sers un verre d'eau en attendant qu'il sorte des toilettes. Le verre rempli, je le pose sur le plan de travail et me dirige directement dans sa chambre puis cherche des seringues dans tous les endroits habituels où il a l'habitude de les mettre mais je ne trouve absolument rien. Je ne trouve même pas une bouteille d'alcool. Il en sort quelques minutes plus tard et ne fait même pas attention au verre que j'ai préparé pour lui, et d'ailleurs il ne fait pas non plus attention à moi. Taehyung retire son t-shirt et part dans sa chambre. Il enlève ses chaussures et ses chaussettes avec difficulté puis s'allonge de tout son long dans le lit, sur la couverture.

« Tu m'as dit que la drogue te faisait te sentir mieux ! Tu te sens bien, là ? Tu te plais dans cet état ? »

    Je lui demande en restant à l'entrée de sa chambre, les bras sous ma poitrine.

« Éteins la lumière. il ferme les yeux.

— Putain, non ! Je fais toujours tout ce que tu veux et je suis encore assez bête pour accepter toutes tes excuses. Tu m'as demandé du temps et je te l'ai accordé et pourquoi ? Pour ça ! »

    Ce qui a le don de m'énerver encore plus, c'est qu'il n'a aucune réaction comme s'il n'y avait pas lieu de s'énerver.

« Tu m'écoutes quand je te parle ! »

    Taehyung soupire et ouvre doucement ses yeux avant de me regarder.

« Il fallait me dire que tu ne voulais pas changer !

— Je vais m'endormir. Tu devrais partir. »

    Je m'approche de lui d'un pas rapide et je ne sais pas ce qui me prend mais je le tape fortement sur l'épaule.

« Putain, qu'est-ce qui te prend ?

— Toi, qu'est-ce qui te prend ? Ce soir, tu vas vraiment trop loin. Comme toujours, demain tu reviendras me voir en me présentant des excuses et la seconde d'après tu me demanderas de te rendre un service puis tu en profiteras pour encore faire des conneries. T'es pire qu'un gamin. Tu ne t'en rends même pas compte. »

    Je ne sais pas vraiment ce qui m'énerve le plus dans tout ça mais je me mets à pleurer. C'est seulement lorsqu'il entend mes sanglots qu'il porte réellement son attention sur moi.

« Pourquoi pleures-tu ?

— À cause de toi ! Va te regarder dans le miroir et dis-moi ce que tu y vois.

— Je t'avais dit que ça me manquait.

— Oui, tu me l'as dit mais tu n'as même pas eu la volonté d'arrêter ! Je t'avais demandé d'être honnête et j'ai cru que tu l'étais enfin quand tu m'as avoué pour la bouteille qui a cassé et que tu m'as donné tes seringues et voilà comment je te retrouve. »

    Il ne répond pas parce qu'il sait qu'il a encore merdé. En même temps, c'est indéniable.

« Quand tu ne seras plus sous l'emprise de la drogue, ce n'est pas la peine de frapper à ma porte parce que je te ne l'ouvrirai pas. »

    Je sors de sa chambre et prends son verre puis le ramène à lui. Je le pose sur la table de chevet.

« Je suis encore bien gentille de t'apporter ça. »

    J'éteins la lumière de sa chambre.

« Je suis désolé, Nessa.

— J'aimerais que tu le sois. »