Love on lie

Chapitre 89

Nessa

    Taehyung et moi partons au restaurant et après avoir annoncé le nom de la réservation, un serveur nous guide à notre table.

« Laisse-moi juste prévenir Jungkook que je n'ai pas terminé tous les dossiers et qu'il devra se débrouiller pour le reste. »

    Mon petit ami sort son portable et appelle son meilleur ami. Il colle son cellulaire à son oreille puis attend qu'il réponde.

« C'est bizarre, ça ne sonne même pas.

— Il a peut-être éteint son téléphone.

— Ça ne lui ressemble pas. Ce n'est pas grave. Je verrai plus tard. »

    Taehyung me fait un sourire et me prend la main qui est sur la table.

***

Lynn

    Jungkook s'éloigne de moi et retire sa veste dans un calme absolu.

« Tu devrais essuyer tes larmes. Ça ne te va pas. »

    Il remonte les manches de sa chemise blanche puis déboutonne les deux premiers boutons au niveau du col.

« Je t'en prie, assieds-toi donc dans le canapé. Ne joue pas la timide, tu connais déjà les lieux. »

    Il se dirige vers son bar et se sert un verre. Finalement, il en prépare deux. Jungkook les prend et vient à moi en m'en proposant un.

« Tiens, c'est pour toi. Tu te sentiras mieux. »

    Je le saisis parce que de toute façon, je ne sais pas ce que je peux faire d'autre. Je m'assois sur le canapé et me demande : Vais-je mourir ? Qu'est-ce que je fais ? Comment partir ?

« Tu m'as demandé si j'étais capable de tuer quelqu'un. Oui. Est-ce que je compte tuer quelqu'un ? Oui. Est-ce que j'ai tué cette femme ? Non.

— Tes empreintes sont partout. Ne commence pas à mentir.

— Je sais qu'elles sont partout puisque c'est moi qui les ai mises. Mais je ne l'ai pas tuée.

— Arrête de me mentir, Jungkook. Pour une fois dans ta vie, sois honnête ! je m'énerve.

— Elle était déjà morte à mon arrivée. »

    Je fronce les sourcils en le regardant. Quel mensonge me raconte-t-il encore ?

« Je t'ai dit que je n'étais pas né dans une famille fortunée et je ne t'ai pas menti non plus. Mes parents avaient des amis qui s'étaient mis en couple. Eux sont devenus plus riches. Et un jour, mon père et ma mère ne pouvaient plus subvenir à nos besoins. J'étais enfant. Mon père a demandé de l'argent à son meilleur ami et donc aussi à sa femme. Bien évidemment, ma mère et moi n'étions pas au courant. Ils lui ont prêté la somme demandée. Mais ils ont voulu que nous les remboursions en moins d'un mois. »

    Il s'assoit en face de moi et boit une gorgée avant de reprendre.

« Toi qui connais la valeur du travail et de l'argent, combien d'heures de boulot représentent vingt milles ? En combien de temps, deux personnes avec un salaire minable peuvent-elles rembourser ça ? Ils n'ont pas pu. »

    Il termine son verre d'une traite mais le garde dans la main.

« J'étais en train de jouer dans la forêt avec des amis quand c'est arrivé.