Il doit être le milieu de matinée, lorsque je me tiens devant la porte de chez moi, un couteau dans le pantalon, un sac à dos rempli du peu de vivres et d'une trousse de soin, qu'il me reste ainsi que quelques babioles sentimentales. Sur le palier, je me surprends à penser aux changements dans ma vie, qui aurait pensé que je me baladerais avec un couteau à l'arrière du jean et un sac à dos faisant mon poids, sur le dos ? Ma première pensée vient à ma survie : je sors comme ça, avec un sac à dos et armée d'un couteau. Les probabilités que je survive ainsi, seule, sont minces, surtout sachant que je n'ai jamais tué et encore moins au couteau... Je dois trouver une arme meilleure que ça, à tout prix. Et je sais où la trouver, mais encore faut-il que j'arrive à y accéder... L'une des personnes dans mon village est chasseur, j'y trouverai à coup sûr mon bonheur. Il possède un petit appartement dans le vieux-village. Là sont mes craintes : le vieux-village est composé à 70% de personnes âgées qui, selon mes sources quasi sûres, sont déjà mortes et peux être revenues à la vie. En d'autre terme, autour de chez moi, ça risque d'être un cimetière ambulant et je ne sais pas s'il y reste des vivants... Je dois absolument rester discrète et arriver jusqu'à cet endroit-là, c'est vital.
Je pris mon courage à deux mains, et, scrutant chaque buisson alentours, je me dirige vers la route principale, dégagée certes mais, au moins je vois le danger arriver. La maison n'est qu'à deux ou trois minutes de marche mais, cela peux s'avérer compliqué si la route est remplie. Un détour me fera perdre une bonne demi-heure si je dois contourner, et il doit déjà être bien dix heures, le temps s'étant adouci. D'un pas décidé et, ma tête basculant de chaque côté de la route, à l'affut du moindre mort qui pourrait me barrer la route, j'avance vers l'intérieur du village. Autour de moi, des maisons entassées et par chance, soit avec un portail, soit directement la maison fermée. La main fermement serrée autour de mon couteau je ne la mène pas large.
Je me souviens de cette maison-là, en marchant, toutes ces matinées d'hivers où j'attendais le bus en face de cette bâtisse qui, n'a rien d'effrayant en soi. Le seul détail, leurs chiens, qui agressent brutalement en aboyant à sept heures du matin alors qu'il ne fait pas encore jour... J'ai toujours eu peur qu'ils sortent et viennent m'attaquer, les propriétaires n'ayant pas grillagé tout leur terrain en pente. Sans m'en rendre compte je me suis stoppée devant cette fameuse pente et j'entends un léger frottement. Ma tête fait un rapide tour d'horizon avant de voir glisser un zombie, sans jambes, tripes ouvertes. L'odeur deviens insupportable...-Ah, putain, tu pues... Ah non, c'est horrible... je me plaignis alors que le mort râlait et rampait vers moi.
À ce moment-là mes jambes se mirent à courir toutes seules et mon estomac déjà retourné par l'odeur de pourri du mort me remerciait d'avoir fui. J'avais préféré partir, la lâcheté, me disais-je, mais je n'étais pas prête et ce couteau, sans déconner, tout juste bon à couper un bifteck. Je courrais, de toutes mes forces, tant l'adrénaline me portait, jusqu'à l'intersection qui annonçait bientôt mon arrivée. La maison n'était qu'à quelques pas et pourtant je sursautai grâce à des bruits de tous les côtés, des poings tapant sur les portes et des râles à n'en plus finir. C'était une allée de maisons qui toutefois n'était pas habitée par des vieux ici... Eh bien, ceux-ci étaient morts et enfermés chez eux a priori depuis longtemps. Je ne peux rien faire pour eux... Je ne voulais pas être là lorsque ce monde arriverais à sortir. Je me presse d'arriver devant le logement qui aurait à coup sûr une arme à feu qui pourrait m'aider. Cette petite maison, qui avait été rénovée quelques années auparavant par les propriétaires est si jolie encore, malgré l'effet "bout de bois" aux vitres. Surement les survivants qui vivaient ici ? Et s'il y avait encore des gens ? Je m'approche de la porte et colle mon oreille contre celle-ci, calmant ma respiration et couvrant mon autre oreille pour canaliser le bruit, et essayer de voir si cette maison était dangereuse ou non. N'entendant aucun bruit, je pose ma main sur la poignée et la tourne pour ouvrir, doucement, et malheureusement cette porte reste fermée. J'étais si près du but, mais ce serais trop facile pour Océane, hein ?!
{Ressaisi toi ma vieille !}
Au moment où j'allais retenter d'ouvrir la porte, celle-ci s'ouvre sur un homme, et son fils, une batte dans la main du petit et un flingue dans celle du père. Tous deux semblent de la même famille : même traits, deux hommes de couleur, le père plutôt en forme, crâne rasé et le fils a l'air heureux. Le seul détail, c'est moi : planté devant la maison, ma main sur mes fesses pour sortir le malheureux couteau qui les feraient plus rire qu'autre chose. Je recule de quelques pas avec un faux sourire sur le visage alors que le père pousse le fils derrière lui en me pointant de son arme à feu et avec un air grave me lance ceci :
-Eh toi ! Qui es-tu ? Tu essayais d'entrer chez nous ? Tu as été mordue ? Griffée ? Réponds ! Est-ce que tu es de mèche avec quelqu'un ? Me dis l'homme.
Incapable de placer un seul mot, je répondis juste 'NON !' avant de lever les bras en l'air, car l'homme me pointe. Il s'approche de moi, et me fis rentrer chez lui, son arme posée sur ma tempe et sa main tenant fermement mon épaule. Il m'attache sur une chaise, dans une des chambres et dit à son fils de rester là. En peu de temps, il venait de m'arriver mille malheurs et de quelle autre personne parlait cet homme ? En regardant bien, il y avait quelqu'un allongé sur le lit. Grand, adulte, cheveux bruns et peau pâle, habillé comme un policier. Il était blessé au torse a priori.
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The Running Dead
FanfictionTriangle amoureux Daryl x OC x Randall. Fanfiction / Trigger warning violence, zombies, sang. Histoire reprise de The Walking Dead. Un virus mortel transforme les humains en zombies... Le monde est désormais aux morts et aux malhonn...