110. I always come back

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Seule, en pleine journée dans la forêt, avec mes armes et autour d'un camp de fortune construit en vitesse par 10Milles, je patiente pendant qu'il est en train d'inspecter les environs. J'entends un râle, et me relève, un peu à cran je saisis ma machette. Malheureusement, mon épaule me bloque. Elle me faisais encore mal, même remise en place, ce n'est pas une solution miracle et la, non, les, chutes que j'ai du encaisser n'aident en rien.  

Entre deux gémissement de douleur je tente de bouger mon bras, en vain alors qu'un rodeur arrive en face de moi. Paniquée à l'idée de ne pas pouvoir me défendre, j'appelle mon ami. 

- 10MILLES ! VITE ! 

Une fois, deux, puis trois avant de devoir me relever et reculer le plus loin possible de la chose qui voulait ma mort. Soudain, une pierre viens traverser le crâne de mon adversaire qui s'était bien rapproché de moi. Dans un long souffle je lâche ma machette au sol, et me tourne vers 10k qui accourt.

- J'ai trop mal, elle est bloquée... Je peux pas...

Il s'approche de moi et souffle un peu de soulagement avant de m'expliquer que c'est peut être normal, et qu'au final, même si elle est peut être remise, mon épaule ne va pas soudainement se remettre d'un traumatisme pareil. Lorsque je regarde mon épaule, je remarque que mes vêtements sont dans un sale état, déchirés, sale, enfin, tout. 

- T'en fais pas, on va rentrer avant la nuit. Tu dois pas rester comme ça trop longtemps, on sais pas...

- J'ai pas été touchée.

Il semble douter et moi, les yeux grand ouverts, prends peur aussi.

- Sérieux ? Tu veux que je me déshabille ? Ah non attends, je peux même pas !

- Je... Non, Océ. Je te crois, mais, on sais jamais, tu sais. J'peux pas me permettre de te laisser mourir.

Je soupire, et retire comme je peut ma ceinture qui tenait mon pistolet avant de me baisser retirer mon pantalon longuement avec un seul bras. Perdant patience, j'utilise tant bien que mal le peu de l'autre bras valide, souffrant plus, mais arrivant plus vite à finir en sous-vêtements devant lui.

- Voilà, t'as gagné. Alors ? 

Il passe mon corps au peigne fin avant d'approcher en souriant, légèrement gêné. Bah ouais, même si c'était pour ma survie, c'est quand même gênant. 

- Ca va. Tu veux de l'aide ? C'est ma faute. T'as rien, sauf... Des coupures, des bleus, tout ça. 

De l'aide ? Pour me rhabiller ? Alors que je réfléchissais il prenait déjà les devants et je décide de l'aider quand même, c'était mes habits après tout.  Une fois habillée, on s'assois tout deux, sur le rondin le plus proche et je regarde au loin droit devant moi. la fatigue me gagnais peu à peu alors que 10k m'adresse la parole :

- Il faut que tu ailles à l'infirmerie, j'suis pas docteur, moi. Je sais que t'es fatiguée, mais on a pas le choix.

J'hoche la tête, il avais raison et je voulais rentrer, au moins pour voir si nos efforts ont payés.  Le soucis ? C'est clairement pas moi qui serais capable de retrouver mon chemin. Alors que je me lève, ma tête tourne légèrement, je suis rattrapée par 10k qui m'aide à marcher, en me rassurant : il trouvera la bonne route, selon lui. Bah, j'espère. 

On prends la route en discutant un peu, beaucoup à mon goût. Mais bon, au moins je ne risque pas de m'endormir en route... Notre route fut longue vu ma vitesse de déplacement qui se réduit de minutes en minutes. On arrive au bout d'une bonne heure à notre véhicule détruit et sur une mer de cadavres qui cette fois sont bel et bien morts. C'est le signe que nous sommes à la moitié de la route jusqu'à la maison. A priori vu le nombre de morts, Alexandria devrais bien se porter. Mes forces s'estompent petit à petit mais nous reprenons la route à pied, en se contentant de suivre les traces de roues restantes parmi les traces de brulé.  

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant