55. Shane Walsh

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Un homme, grand et musclé, son arme à l'épaule et une hachette à la ceinture. Ses cheveux noirs commencent à repousser et il porte des bandages aux genoux, et dans sa main une paire de jumelles qu'il pointe sur moi en se retournant.
Il fit un pas en arrière, légèrement surpris et remet ses jumelles autour de son cou. Je ne savais pas, pour ma part, si je devais rire ou pleurer ?

- Shane. Je dis, sans montrer de joie.

- Ouais. Répond-il.

- T'imagines pas que parce que t'es pas mort, que t'es encore le bienvenu. Je dis.

-J'sais. Je passais par là et j'ai vu l'agitation, j'ai vite compris que c'étais vous, je voulais aider mais... Répond-il.

- Mais tu ne l'as pas fait, car tu t'es dit que c'étais trop risqué pour toi. Donc tu as attendu. Je dis.

Il esquisse un léger sourire en coin et se détends, en voyant que je n'avais pas l'intention de le tuer. Je range mes jumelles et pousse un soupir, l'intention de lui tirer les vers du nez avant de repartir.

- J'ai peu de temps.  Je dis.

- Moi aussi, je ne veux pas qu'ils me voient. J'ai vu ce Gouverneur à l'œuvre. Je peux t'aider. Répond-il.

- On va le tuer.  Je dis.

- Quand tu veux.  Répond-il.

- Je dois m'occuper du groupe, d'abord, tu sais, c'est, compliqué... Rick, enfin, Lori a accouché d'une fille et elle est morte... Rick devient fou. Je dis.

- Merde. Répond-il.

-J'ai pris le commandement. Je dois remettre tout en ordre et quand j'aurais mis un plan au point... Je dis.

-On se recroisera, t'en fais pas. Mais, faut pas leur dire que je suis en vie.  Je dis.

- Bonne route, Shane.  Je dis.

- Bonne chance, Océ.  Répond-il en partant en courant vers la forêt. 


Un peu plus tard...

J'étais de retour à ma cellule, très compliqué pour moi de tenir en place. Que devais-je faire de tout ce que je savais et face au Gouverneur faisons-nous le poids ? Merle se baladait dans nos murs avec son frère et je n'avais pas recroisé Rick depuis.  Je remarque que la veste de Daryl a disparu, et que le lit de fortune est fait : il aurait déménagé de cellule  ? Tant mieux. Soudain, on me tire de mes pensées en me tapotant le dos.

Je me tourne et vois Rick dans un meilleur état, il me parle à voix basse, me disant que nous devons parler seuls à seuls. J'accepte et il m'entraine jusqu'au jardin de la prison, enfin du moins jusqu'au portail pour constater que les réparations sont encore en cours et que les morts arrivent à entrer dans le jardin avant. 

- Je suis soulagé que tu es pris les commandes, ça tourne très bien depuis, les tours de garde, les rôles de chacun... Dis Rick.

- Je n'ai pas ton talent de leader, Rick. Je dis.

-Oh que si... Je voudrais que tu prennes les décisions à mes côtés à l'avenir.  D'ailleurs, en parlant de ça Shérif, on doit parler. Je suis désolé, j'ai perdu la boule, à cause de la mort de Lori, je la voyais partout... Souffle Rick.

- Je comprends. J'ai moi aussi du mal à supporter tout ce qu'il s'est passé tu sais... Je dis.

Il me prend dans ses bras et me serre doucement contre lui.

- Je peux te dire un secret ? Ne t'énerve pas et ne tente rien, promet le moi. Je tente.

Devais-je lui dire ? Il était le chef, mais moi aussi, désormais, et il se devait de savoir ce que j'avais vu. Espérons qu'il ne fasse rien de bête. Je ferais au maximum...  Il accepte et m'écoute, se décollant de son étreinte je lui raconte alors que j'ai vu Shane plus tôt et qu'il est en vie, je l'ai convaincu de ne jamais revenir dans le groupe et il a affirmé vouloir m'aider si je décide de tuer le Gouverneur.  Je montre une certaine confiance envers l'ex-meilleur ami de Rick. Celui-ci semble plus joyeux à l'annonce que je venais de lui faire. 

- Il est en vie ? Shane ? Je m'en doutais. C'est un homme de parole malgré son caractère. Quant au Gouverneur, je suis d'accord avec lui, il faut qu'on mène une attaque et qu'on s'en débarrasse. Lâche Rick, froidement. 

- Rentrons, je pense qu'on doit en discuter avec le groupe. Oh et, garde l'existence de Shane pour toi, inutile d'en rajouter pour le moment. Je dis.

Rick m'indique de passer devant pendant qu'il réunit toutes les personnes à l'intérieur de la prison, dans notre bloc. Une fois à l'intérieur, je trouve Merle en train de discuter avec Michonne qui semble bien moins ravie. Elle se tourne vers moi, en me suppliant du regard de l'aider. Je n'avais jamais vu ce regard sur son visage et comprends alors qu'elle déteste autant l'individu que moi. Je lui fis un clin d'œil et m'approche, d'un air froid et très énervé, me postant aux côtés de Merle. Cela crée un blanc, qu'il finit par couper. 

- Tiens, tiens qui voilà. Dis Merle.

- Arrête de faire semblant avec nous. Je lui grogne.

- Fais attention ma jolie, a ce que tu me dis... Je suis gentil, moi. Dis Merle.

- Mais laisse moi rire, toi gentil ? Tu es le plus énorme hypocrite de la planète et ça m'étonnerait même pas que tu manipules ton frère ! Je lui grogne.

En parlant de frère celui-ci approche, je le vois en arrière-plan derrière Merle.

-  Attention à ce que tu fais. Dis Merle.

- Sinon quoi ? Tu m'as pris pour ton chien Merle ? Je me tourne vers Daryl au loin. Et toi, t'es pire que moi en sociabilité, apparemment, tu ne vois pas qu'il te prend pour un jouet ? Je dis à Daryl.

- Le Gouverneur te tueras en premier si tu ne fais pas d'effort pour que je reste dans ce groupe. Dis Merle. Alors attention à...

- Na t'approches pas d'elle ! Lâche Randall, furieux. Il faudra me passer sur le corps avant, enfoiré.

Un sourire s'affiche sur mon visage et je lâche alors à Merle : " Tu vois, n'oublies jamais que t'es seul ici. Même ton frère, ne t'as pas défendu. Marrant, non? "

Je sens quelqu'un se glisser derrière moi et une main ferme se poser sur mon épaule. Je peux reconnaître Randall à des kilomètres et effectivement sa voix douce dans mes oreilles me rappelle à l'ordre : "Je suis là, maintenant. Laisse tomber."

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant