34. Un mal pour un bien ?

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Je ris encore quelques minutes en faisant connaissance avec lui. Il était à peine plus vieux que moi de deux ans, et il aimait beaucoup les jeux vidéos. Nous avons quelques points communs et il ne semble pas si méchant que ça... Alors que je commence à fatiguer légèrement, je pousse un long soupir de désespoir et m'affale sur le lit déjà bien étroit. Randall se tourne vers moi, et c'est suffisant pour que nous soyons collés. Quand je disais que c'était à peine plus d'une place...

- Dis le si tu veux que j'aille par terre, après tout, t'es déjà à deux doigts de me pousser par terre. Me dis Randall.

Je me tourne vers lui et ricane légèrement. 

- Et de t'en mettre une grosse. Si t'as pas assez de place t'as qu'à me dormir dessus, mais laisse-moi me reposer... Je réponds, ironiquement.

Il pousse un cri choqué pour se moquer de moi et esquisse un sourire en coin. Je l'interroge du regard et frappe doucement son épaule, en lui lâchant d'un ton râleur "Arrête !". Il manque de tomber alors, je me mis à rire doucement, lui, vexé, marmonne "Puisque c'est ça..." et se redresse. Je deviens muette, lorsque je le vois se mettre au-dessus de moi, se tenant en suspension au-dessus de mon visage grâce à ses bras plutôt musclé pour le gabarit.

J'étais complètement à sa merci et tout ce que je trouve à dire :
- Tant que tu ne me tues pas dans la minute qui suit, ni dans mon sommeil...

Il rit doucement et attrape mon menton de ses doigts pour me forcer à le regarder. Il était plutôt bel homme, en fait. De l'autre main, il chatouille mes cotes et je me tortille, étant donné que je ne pouvais faire que ça. 

- Arrête abruti ! On va tous les réveiller ! Je me plains.

- Tu fais moins la maline, a ce que je vois ! Rit-il.

- La technique d'intimidation de ce mec... Je réponds à voix basse, mais assez fort pour lui.

Il lâche un 'Oh !' et se rapproche un peu plus de moi. Je pose mes mains sur son torse pour garder une distance raisonnable et il trouve bien de se pousser à ce moment-là et retourner sur son côté du lit. Très peu de temps après je finis par m'endormir en faisant face aux parois du camping-car. 

Le lendemain matin, j'entends un bruit me réveillant, Randall venait de tomber violemment au sol et lâcher un "Aie ! Arrête mec !" alors, j'ouvre les yeux et me réveille en sursaut, le palpitant à fond. Je découvre finalement un Daryl, fou de jalousie, en face de moi et pousse un soupir de soulagement.

- Ah, c'est toi. Pourquoi tu l'as foutu par terre ? 

- Cache ta joie. Dale est réveillé, je venais te prévenir. Dis Daryl fermement.

Je me lève du lit alors que Randall se réveille et m'étire.

- Merci alors.

- Tu sais, t'avais pas besoin d'coucher avec pour surveiller ce con. Dis Daryl fermement.

Je hausse les sourcils et le coup pars tout seul, une gifle mémorable sur la joue de Daryl. D'où se permettait-il de dire ça de moi ? 

- Je ne te permets pas Daryl ! Il ne s'est rien passé et je t'emmerde ! Je lui réponds.

Je grogne et le pousse, pour passer et sortir du camping-car. Randall me rejoint finalement et je reste silencieuse, alors que je me dirige vers la maison de la ferme. Il tente de dire quoique ce soit, mais je lui prie de se taire gentiment. Je rentre dans la maison en saluant Maggie qui parlait à Patricia et je monte à l'étage où Hershel sort d'une pièce.  Il me sourit simplement et nous salue.

- Bonjour Hershel. Dale va mieux ?

- Bonjour Océane. Et to aussi, Randall. Oui, grâce à vous deux. Il est dans la pièce derrière moi.  Réponds Hershel.

Je le remercie et nous allons tous deux voir Dale. Je m'assois au bord du lit et il prend ma main en souriant. 

- Dale... Je suis si rassurée que tout aille bien.  

- Oui et c'est grâce à vous les enfants. Hershel dis que je pourrais sortir cet après midi le temps qu'il arrange mon bras sans main.  Dis le vieil homme.

Je lui souris et perds vite mon air malgré moi. J'étais rassurée qu'il aille bien, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à la remarque de Daryl.  Était-ce ça l'image qu'il avait de moi ?  Dale me regarde et fronce les sourcils. Il regarde Randall et celui ci était un peu nerveux.

- Tu sais, tu peux me le dire si quelque chose cloche Océ. Dis le vieil homme.

- Non, tout va bien... C'est juste qu'hier, j'ai proposé à Randall de dormir dans le lit du camping-car avec moi, parce que je savais qu'il n'arriverait pas à dormir sur le canapé et- Je lui réponds.

- Personne ne peut. Dis le vieil homme, souriant.

- Et ce matin, Daryl est venu me réveiller pour te voir, et il m'a dit d'un ton méchant " t'avais pas besoin de coucher avec, pour le surveiller" en parlant de Randall. Je l'ai giflé. Je lui réponds.

Dale lâche ma main et se redresse comme il peut, puis il regarde Randall, puis moi. Il sourit et reprends la parole de son air sage et rassurant que j'aime tant. 

- Si tu l'as giflé, c'est qu'il a tort et que tu l'as mal pris, n'est-ce pas ? Il dit alors que je hoche la tête.  Eh bien, écoute... Je sais que Randall n'est pas un si mauvais garçon et d'ailleurs, je suis fier, que nous ayons réussi à raisonner Rick. Tu as le droit d'avoir ta vie privée Océ et ça ne regarde pas Daryl, personne d'ailleurs... Il n'a jamais su s'y prendre avec la politesse, tu le sais, mais n'as-tu pas donc remarqué une méfiance, jalousie en lui ? Cet homme débarque, te menace et malgré tout, gagne ton pardon. Il y a de quoi s'inquiéter pour Daryl avec qui tu as eu les mêmes actes. Au début, tu te méfiais de lui, parce que son frère n'était pas fréquentable et tu as fini par l'accepter dans tes rangs. Tu n'y vois pas quelque chose ?  Dis le vieil homme.

- Il serait jaloux ? Non...  Je lui réponds.

- Daryl veux juste te protéger, ne lui en veux pas trop, d'accord ? Dis le vieil homme.

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant